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Décryptage / Que cache le projet d’acquisition d’Opel par PSA ?

Rédigé par Olivier Duquesne le 15-02-2017

L’annonce d’une possible acquisition d’Opel par PSA (Peugeot Citroën DS) a fait monter les actions de General Motors et de PSA. Cette hypothèse rassure les marchés car elle pourrait profiter aux deux groupes.

PSA sembler lorgner du côté d’Opel. Une nouvelle qui ne manque pas d’être commentée. Le groupe français et la branche européenne de General Motors ont mis en place une grande alliance en 2012 pour des partenariats industriels et la création d’une co-entreprise d’achat de pièces. Cela a notamment débouché, en plus des partages de moteurs, aux trois projets actuels : l’Opel Zafira construite chez PSA en France, la future Citroën C3 Picasso assemblée chez Opel en Espagne et un projet commun de petit utilitaire. Mais en 5 ans, les rapports de force ont évolué.

PSA qui rit…

En 2013, Opel cédait 7 % de sa prise de capital dans PSA pour sortir le groupe français de l’ornière. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. PSA va mieux, beaucoup mieux, depuis la reprise en main de Carlos Tavares en 2014. Ainsi, le groupe a enregistré un bénéfice de 1,2 milliards d’euros en 2015. De son côté, Opel a failli être vendu lors de la crise économique de 2009 ayant provoqué le dépôt de bilan de General Motors. La marque est finalement restée sous le giron américain, notamment avec l’aide du gouvernement allemand. Toutefois, Opel/Vauxhall se présente actuellement comme un maillon faible de GM, qui reprend des couleurs partout… sauf en Europe.

Déficit du Blitz

Le Brexit, avec sa baisse du cours de la Livre Sterling, a plombé les comptes d’Opel en creusant des pertes de 242 millions d’euros l’an passé (contre 800 millions en 2015). La sortie du Royaume-Uni de l’Europe fait aussi craindre des taxes douanières pour les modèles construits sur l’île par Vauxhall. Même si la nouvelle stratégie produits – avec l’Astra, l’Insignia (présentée ce mois de mars) et les SUV Crossland X et Grandland X à venir – de la marque au Blitz laisse espérer un retour aux bénéfices en 2018, après des pertes cumulées de 15 milliards d’euros depuis 2000.

Question de taille

Dans l’hypothèse d’une revente d’Opel à PSA, General Motors récupérerait du cash et se débarrasserait de son « boulet » européen qui peine à revenir dans le vert. En même temps, la marque au Blitz donnerait une nouvelle envergure internationale au groupe français. Si l’achat d’Opel/Vauxhall devait aboutir, PSA dépasserait en effet Renault et deviendrait 2e groupe automobile européen, derrière Volkswagen, avec 16 % de parts de marché. Une situation que Carlos Tavares, ancien n°2 de Renault-Nissan, connaît bien. Il a donc conscience du poids économique d’un tel positionnement, mais aussi de ses difficultés. Il va falloir gérer une petite trentaine d’usines dans le monde (17 PSA et 10 Opel) et convaincre les syndicats, en particulier allemands, des intérêts de cette structure.

En Chine et ailleurs

Opel est une marque active en Europe mais aussi en Russie, dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie ainsi qu’au Chili. Toutefois, elle s’efface au profit de Vauxhall au Royaume-Uni et d’Holden en Océanie (Australie). Dans les autres pays, en particulier en Amérique du Nord et en Chine, elle est totalement absente. Pourtant, les Européens peuvent y reconnaître certains modèles Opel rebadgés sous les marques Buick et Chevrolet. General Motors a d’ailleurs une coentreprise avec SAIC en Chine pour y assembler des Buick pour le marché local. La Chine, où PSA a déjà une longue expérience industrielle et commerciale. Actuellement, elle y est associée avec un de ses trois actionnaires principaux aux côtés de la famille Peugeot et l’État français : le groupe chinois Dongfeng Motors. En se renforçant, PSA pourrait envisager une nouvelle stratégie en Chine mais aussi en Amérique latine où ses marques sont bien connues.

Sursaut boursier

L’annonce d’un éventuel rachat d’Opel par Peugeot a été bien reçue par les bourses. Les actions de PSA et General Motors ont pris du galon. Le titre de PSA progressait de 5 % à la Bourse de Paris dès la publication de cette hypothèse. Le titre de General Motors gagnait au moins 4 % dans la foulée à New York. Pour l’instant, les deux groupes se sont contentés de rappeler leur alliance depuis 2012 et la tenue régulière de discussions pour établir les collaborations et stratégies de rapprochement entre eux. La possibilité de l’acquisition d’Opel par PSA fait partie des pistes étudiées. On devrait en tout cas en savoir plus d’ici quelques jours, une annonce semblant être prévue avant le salon de Genève (9 – 19 mars).

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