Premier essai / Volvo S60

La nouvelle S60 hérite du City Safety auquel elle ajoute la détection du piéton (Pedestrian Detection). Le repérage des personnes traversant devant la voiture est devenu possible grâce à un radar et à une caméra plus évolués. Ces appareils de détection ont été conçus pour distinguer les piétons par leur démarche et leur silhouette (en partant d'une taille de 80 cm, soit celle d'un jeune enfant). Il permet à un conducteur distrait d'éviter de renverser un piéton jusqu'à une vitesse de 40 km/h. Les manoeuvres d'évitement in extremis ne sont pas perturbées par une éventuelle amorce de freinage «à donf».

La S60 de 2e génération se veut une évolution de la berline 4 portes à la ligne de toit de coupé - une première en 2000 - qui vient de boucler ses 10 ans de carrière en tirant sa révérence. Le nouveau modèle s'érige sur la plateforme la plus récente, à savoir celle de la XC 60, dont elle reprend l'empattement La dernière-née se montre très facile à conduire vite. Qu'il s'agisse du châssis normal ou de la suspension à amortissement piloté Four-C, en 2 ou 4 (AWD) roues motrices. La S60 se visse sur la trajectoire qu'on lui dicte de façon presque intuitive et s'y maintient sans la moindre correction. Par contre, elle n'a pas une attitude sportive dans les changements d'appui où, sans être véritablement ni figée ni pataude, sa réaction manque d'«incision», de tranchant et sa direction se montre à la limite un chouïa collante.

Le démarrage commercial de la S60 devrait être aidé par un capital de sympathie énorme, non seulement parce qu'elle se dote du Pedestrian Detection tout en étant la Volvo la plus dynamique et intéressante à conduire, mais aussi parce que, pour la première fois, elle tient compte de notre régime de taxation en offrant des moteurs de cylindrée et de puissance raisonnables. Ce qui, pour une voiture made in Belgium - à Gand, où elle occupe 30% de capacités de la chaîne de production aux côtés du XC 60 (35%) et de la tribu C30/S40/V50 (35%) -, est bien la moindre des choses!