Premier essai / BMW 220 Gran Coupé (2025) - Gran Coupé pour grand public

Concept BMW 220 Gran Coupé (2025)

Nous vous avons déjà tout dit de la nouvelle ligne de la seconde génération de la 2 Gran Coupé, et notamment qu’elle gagne en élégance, plus classe que la première génération. On aime ou pas – les mauvaises langues parlent de Gran coupé du pauvre - , en tout cas ce type de carrosserie a l’avantage de proposer de la distinction dans le segment des compactes. D’autant qu’elle est disponible avec des moteurs de petite cylindrée, ce qui la rend accessible à un plus grand nombre et tout à fait utilisable au quotidien.

La carrosserie Gran Coupé en format compact est devenue une spécialité de BMW et de Mercedes. Or Munich a du boulot, car la CLA bénéficie, pour l’instant, d’une plus large fan base. Par rapport à la M235 xDrive déjà essayée sur ce site, pas de grandes différences stylistiques à signaler, cette béhème-wé 220 GC conserve cette personnalité de berline sportive distinguée.

L’offre moteur est relativement large. Pas de moteur électrique, mais des essence et Diesel micro-hybridés. Dans le cas présent, le 220 réunit le 3-cylindres de 1,5 litre et un petit moteur électrique pour un total de 170 ch. Pas une mécanique des grands frissons, mais un moteur vaillant, capable de faire passer la voiture de 0 à 100 km/h en 7,9 secondes (on rappelle que c’était le chrono d’une bonne GTi dans les années 90). En pointe, elle file carrément à 230 chrono, ce qui ravira surtout les clients allemands.

Le moteur deux/vingt est couplé à la boîte automatique Steptronic à 7 rapports, une transmission agréable en accélérations, souple en mode confort et plutôt alerte en mode Sport. Seule ombre au tableau, un un agaçant temps de réponse lorsque, à l’arrêt, on souhaite redémarrer en trombe, par exemple pour s’engager dans un rond-point très fréquenté.

BMW destine sa Série 2 Gran Coupé aux jeunes souhaitant s’offrir leur première Béhème. On leur souhaite d’avoir déjà un bon boulot, car la belle n’est pas donnée. 40.300 € en prix de base pour notre 220. Avec les kits M Sport pour l’aspect plus sportif, on file déjà vers les 46-47.000€. Et avec toutes les options technologiques et de confort, notre exemplaire frôle les 60.000 € ! Une version d’entrée de gamme 216 Gran Coupé farcie du nécessaire peut rester sous les 40.000€. Certes, il faut vivre avec son époque… sans forcément être d’accord avec l’inflation du prix des voitures

Conduite BMW 220 Gran Coupé (2025)

Nous avons utilisé cette 220 Gran Coupé comme un navetteur, c’est-à-dire avec principalement de l’autoroute, puis de la ville aux heures de pointe. Cette BMW se plie à cet usage avec brio, le 3-cylindres se montre doux et facile. Et silencieux à vitesse de croisière. Sobre, aussi, puisque notre moyenne générale s’est soldée à 6,6 l/100 km. Ce qui promet plus de 650 km d’autonomie avec les 49 litres du réservoir. De bon augure, car la 220 GC est une routière efficace. Pour briser l’ennui dans les embouteillages, la dernière évolution du système OS9 offre tout ce que l’on attend d’une connectivité moderne.

Les excellents sièges avant (M Sport) ne fatiguent absolument pas. Cependant, la présence du châssis M-Sport et des jantes 19’’ sur notre exemplaire d’essai ne nous paraît pas indispensable. L’Architecture de la Série 2 (une traction) restant assez basique, c’est sans surprise que l’on peut parfois la trouver trop sèche sur les routes dégradées et/ou sur les revêtements granuleux. En échange, le châssis M-Sport ravit les amateurs de conduite plus engagée, mais attention, sans jamais transformer la 220 Gran Coupé en sportive pure. Grande efficacité, belle précision, c’est déjà pas mal. La grosse jante du volant M-Sport gomme un peu les sensations, mais c’est un détail

Verdict BMW 220 Gran Coupé (2025)

On salue surtout BMW pour la diversité qu’apporte cette 2 Gran Coupé dans un paysage automobile farci de SUV et de berlines traditionnelles. La Série 1 étant elle-même devenue une sorte de « Golf de Munich », la carrosserie Gran Coupé de la 2 Gran Coupé assure une vraie distinction à la marque dans le segment des berlines compactes. Et cette seconde génération est plus sexy que la première. Avec ce moteur 220, elle jouit déjà d’une ressource efficace et d’un bilan performances-sobriété alléchant. Reste à mettre le prix qui, on s’y attendait, n’en fait toujours pas une bonne affaire.