Le concept
Le T-Roc R marque le début d’une ère nouvelle pour la division sportive de la marque. Naguère encore, la gamme R de Volkswagen n’accueillait qu’un seul modèle de manière permanente: la Golf. Les autres modèles ne pouvaient y être représentés que de manière temporaire, comme la Passat R36, le Touareg R50 TDI ou la Scirocco R. Cela va changer, nous a confirmé Jost Capito, le responsable de la branche R de Volkswagen. Plusieurs modèles vont être élaborés, comme ce T-Roc, et resteront présents dans la gamme. Et oui, la famille ID de modèles électriques pourrait aussi intégrer cette gamme, mais ce sera pour plus tard.
Ce qui change
Revenons-en donc au T-Roc R. Il a repris de nombreux composants, dont le groupe motopropulseur, de la Golf R. Sa conception a pourtant été moins onéreuse et, sur le plan économique, le lancement d’un crossover hautes performances est plus cohérent. Sous son capot, on retrouve ainsi le même 2.0 TSI de 300 ch et 400 Nm. Et ses performances sont quasiment identiques: de 0 à 100 km/h en 4,8 s (c’est un dixième plus lent que la Golf) et vitesse maximale de 250 km/h. Et, selon Jost Capito, cette vitesse n’est pas limitée. Il s’agit simplement de la barre au-delà de laquelle la résistance aérodynamique s’oppose à la puissance. Les suspensions du T-Roc R avaient besoin d’encore un peu de mise au point et Volkswagen a porté son choix sur le tracé de la Nordschleife, au Nürburgring, comme point de référence. En effet, si ce T-Roc R est capable de supporter un traitement intensif sur cette piste sans souffrir du roulis, c’est qu’il pourra aussi le faire sur la route. La hauteur de caisse du T-Roc R a été abaissée de 20 mm par rapport à un T-Roc conventionnel. Mais il ne faut pas en conclure pour autant qu’il est devenu inconfortable. L’usage au quotidien figurait en position privilégiée sur la liste des exigences de Wolfsburg tout au long de sa mise au point. Et les ingénieurs ont donc veillé à ce que ses suspensions soient suffisamment souples pour avaler bordures et irrégularités du revêtement. Le T-Roc R peut aussi accueillir un coffre de toit et tracter un attelage de 1.700 kg.
Comment ça roule
Les efforts de Volkswagen ont porté leurs fruits: dès les premiers mètres, il est difficile de se rendre compte que l’on a en main une vraie sportive. Le moteur et les suspensions du T-Roc R affichent sérénité et souplesse. Ce n’est qu’en adoptant le mode de conduite Race que l’on comprend qu’une sacrée cavalerie se cache sous le capot. Ça vrombit et l’échappement sport Akrapovic (en option) pétarade joyeusement alors que le 2 litres vous propulse jusqu’au point de freinage suivant. Ce T-Roc R, il déménage. Et en virage aussi, on n’a pas vraiment l’impression d’être au volant d’un crossover. On pourrait même le comparer à une Golf R un peu surélevée. Le roulis est parfaitement maîtrisé. On dispose toujours d’une bonne motricité et le sous-virage est quasiment imperceptible grâce à la transmission intégrale, qui envoie davantage de puissance au train arrière que dans le cas de la Golf afin de compenser le surpoids et le centre de gravité plus élevé.
Les grands freins de 17” équipant de série le T-Roc R, nous les connaissons de la liste des options de la Golf R. Et ils font parfaitement leur travail pour ralentir cet engin de quand même quelque 1,6 tonne. Autre bonne nouvelle: le nouveau venu est moins cher qu’une Golf R. Mais il y a aussi un revers à la médaille, et il se situe dans l’habitacle. Hormis le volant gainé de cuir et le levier de la boîte DSG, l’intérieur du T-Roc R est dominé par des plastiques durs et d’aspect bon marché. Tout tient parfaitement ensemble, mais on n’a aucun plaisir à le toucher.
Notre verdict
Le T-Roc R n’est pas révolutionnaire, mais Volkswagen est parvenu à trouver un bon équilibre entre le confort et la sportivité. Vous pourrez l’utiliser aussi bien pour vos déplacements quotidiens que vos escapades sur les petites routes sinueuses, où il tiendra parfaitement son rang. Profiter des qualités de la Golf R pour un prix inférieur, c’est très sympa également, mais dommage quand même que cela doive se faire au détriment de la finition.
- Bon équilibre confort/sportivité
- Moins cher que la Golf R
- Performances impressionnantes
- Finition et choix des matériaux
- Sonorité du moteur
- Se distingue peu d’une Golf R
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen T-roc
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