Le concept
Avec plus de 30 millions d’unités vendues depuis ses débuts, la Passat reste l’une des pièces maîtresses du jeu de Volkswagen. Et, bien que le segment D connaisse un ralentissement ces dernières années, Wolfsburg continue d’investir sur ce modèle comme en témoigne d’ailleurs la neuvième génération (B9) qui est déjà actuellement en développement. Reste à voir quelle forme prendra cette future Passat, car aujourd’hui l’automobile connaît de grands chamboulements. Il n’est donc pas certain qu’elle revienne sous les traits d’une berline. Cela dit, tout ça, c’est pour plus tard. Aujourd’hui, c’est du facelift de la huitième génération dont on vous parle.
Ce qui change
On va amplement vous parler des nouveautés électroniques qui sont paradoxalement les plus « visibles » de ce facelift. La Passat inaugure en effet la toute nouvelle interface personne-machine (MIB3) qui se caractérise par son hyperconnectivité. Grâce à la carte SIM intégrée (et à l’abonnement data associé en option), la Passat devient un objet connecté et elle propose de toutes nouvelles formes de services en plus des traditionnels comme les infos trafic en temps réel, les services de streaming, le hotspot WiFi, la météo, les infos, etc. Il y a par exemple la possibilité de payer son parking via l’interface de bord (et pas son smartphone) ou encore de se faire livrer son colis (Amazon par exemple) directement dans son coffre. Celui-ci pourra être ouvert à distance au livreur et uniquement à lui. Il ne s’agit là que de deux exemples et il y a donc bien plus encore dans le programme « VolkswagenWe » qui est une plate-forme qui regroupe plusieurs services de mobilité. Reste toutefois à voir combien de temps cela prendra pour nous arriver, car les protocoles sont encore en développement pour notre petit pays. Mais l’avenir est prometteur. Comme avec le « IQ.Drive » et l’assistant de voyage. Le premier regroupe en réalité la nouvelle génération d’aides à la conduite tandis que le second consiste en une sorte de « raccourci » qui permet d’activer une partie de ces assistances en fonction du lieu om on se trouve. Exemple : l'assistance voyage fait mieux que l’ancien assistant d’embouteillages puisque d’une seule pression on active le régulateur de vitesse actif (qui se cale sur les limites en vigueur) et la prise en charge autonome de la voiture et ce jusqu’à 210 km/h désormais au lieu de 60 km/h précédemment. Volkswagen avance en outre que la gestion des virages et des éventuels rétrécissements devrait être parfaitement prise en charge, notamment grâce aux données GPS qui recouperont les images de la caméra montée à bord.
Comment ça roule
Le châssis n'a pas été retouché, de sorte que le côté très sûr et imperturbable du modèle est à nouveau de la partie. La Volkswagen avale les kilomètres dans un confort absolu, mais aussi dans une ambiance qui reste très neutre. Si vous êtes un adepte du 2 litres TDI de 150 ch (un des moteurs les plus vendus), vous pourrez bientôt (dès cet automne) bénéficier d’une version plus économique baptisée « Evo ». Concrètement, ce vocable désigne une série de mesures censées limiter consommation et rejets de CO2, un peu comme la technologie Bluemotion m’avait fait en son temps. En l’occurrence, le 2 litres revendique ici le niveau de frictions internes du 1.6.
Pour l’heure, la gamme de moteurs reste donc inchangée et, à côté du Diesel 1.6 de 120 ch (toujours avec la DSG 7), on trouve le 2 litres TDI de 190 ou 240 ch. Comme la mode est de plus en plus à l’essence, Volkswagen ne s’est pas privé : le 1.5 TSI offre 150 ch et le 2 litres TSi 190 ou 272 ch au choix. Les mécaniques essence et Diesel les plus puissantes sont d’office livrées avec 4 roues motrices tandis que les plus aventureux pourront toujours profiter de la version « SUVisée » Alltrack.
Enfin, il y a la GTE, c’est-à-dire l'hybride rechargeable qui, c’est nouveau, gagne une batterie de plus grande capacité (13 kW au lieu de 9,9 kW. L'autonomie « WLTP » en mode 100% électrique s’en trouve grandie et portée à 50 km pour le break et 55 km pour la berline.
Budget
Les prix de la Passat démarrent à 30.900 € pour la berline 1.5 TSI. Pour le 1.6 TDI en version berline, il faut déjà payer 32.150 € tandis que pour un break il faut encore débourser 2400 € de plus. Vous l’aurez compris : la Passat n’est pas la meilleure marché de sa catégorie. Bien entendu, ces tarifs résultent aussi en partie du contenu technologie de la voiture même si une grande partie est en fait facturée en option. Il va de soi que se payer un modèle avec toutes les options fera exploser la facture.
Notre verdict
Volkswagen n'a pas touché aux fondamentaux de la Passat. Elle a donc conservé ce caractère un peu bourgeois et très familial, mais qui permet d’avaler des kilomètres confortablement et dans un environnement de sécurité absolue. Certains lui reprocheront en revanche la « neutralité » dont fait preuve le modèle. Mais c’est ainsi. Et, il faut se dire qu’en ces temps de surenchère, d’approches parfois exubérantes, ce rationalisme rassure au plus haut point. Pour cette raison, la Passat reste encore et toujours une valeur refuge absolue dans le segment D.
- Aspects pratiques
- Confort
- Niveau technologie impressionnant
- Peu d’originalité esthétique
- Plutôt placide
- Segment en déclin
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen Passat
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!