Premier essai / Volkswagen Jetta

La Jetta ne partage plus ses dessous avec la Golf. Certes, la majorité des incontournables modules demeurent (ensembles moteur/boîte ou principes de suspension), mais la plate-forme se présente sous une nouvelle évolution à l'empattement spécifique. Il atteint ici 2,65 m. Plus encombrante de 9 cm que celle qu'elle remplace, la dernière Jetta accuse aujourd'hui 4,64 m de long, une cote qui la singularise face aux berlines de son segment avec un coffre vaste (510 l), et un espace arrière suffisamment généreux pour embarquer trois adultes.

La Jetta a beau bénéficier d'une plate-forme remaniée, elle n'en offre pas moins une empreinte typiquement Volkswagen. Qui, du reste aurait imaginé l'inverse ? La conduite se caractérise dès lors par une grande douceur associée à une belle linéarité des commandes, tandis que les réactions à la limite sont progressives, donc très saines. Rien de neuf sous le soleil, sinon que Vokswagen annonce des modèles européens encore mieux insonorisés que l'américain passé entre nos mains. Et comme ce dernier était déjà très convaincant, on se dit que la Jetta devrait donc aussi se distinguer par l'un des meilleurs conforts de fonctionnement de la catégorie. Il n'y a finalement que les sièges avant qui nous aient un peu déçus par leur manque de maintien latéral.

Si on ne connaît pas encore la grille du tarif qui s'appliquera à notre marché, on peut déjà dire que la Jetta sixième du nom sera plus chère que celle qu'elle remplace, puisque, au contraire de ce qui est prévu pour le marché nord-américain, ce modèle n'est nullement envisagé chez nous comme un modèle démocratique. La Passat risque sans doute d'en faire les frais pendant quelque temps. Jusqu'en 2013 précisément, année où cette dernière devrait reprendre son indépendance grâce à l'arrivée de la septième génération. En attendant cette échéance, la gamme Jetta s'enrichira d'un Coupé (présenté comme concept au dernier salon de Detroit) ainsi que d'une déclinaison Variant.