Premier essai / Renault Wind

Avec sa petite taille (3,8 m) et son look mi-roadster mi-coupé, la Wind se détache singulièrement des découvrables ou des coupés-cabriolets du segment B. Au point qu'on pourrait la considérer comme un jouet. Développé par Renault, mais produit par Webasto, le toit rotatif de la Wind constitue une véritable attraction. Piloté électriquement - mais le verrouillage s'opère toujours manuellement au moyen d'une poignée -, il ne faut que 12 s pour passer de la configuration coupé à celle de roadster.

Dès les premiers tours de roues, la Wind se montre sous un jour prometteur. Du moins dans sa version 1.6 de 133 ch, dont le châssis s'avère être parfaitement calibré. Elle présente des attitudes suffisamment vives et linéaires, tandis que l'amortissement offre un étonnant compromis confort/comportement. Le plaisir est donc total, d'autant qu'elle se montre même joueuse à la demande où, ESP totalement désactivé, l'essieu arrière se place d'un lever de pied. De ce point de vue, l'objectif de Renault est atteint: le petit coupé-roadster est une réussite. L'affaire aurait été emballée si seulement le modèle 1.2 TCE restituait les mêmes qualités dynamiques.

Si la Wind procède incontestablement par recyclage - des Clio II RS et Twingo RS en l'occurrence -, elle fait néanmoins souffler un vent de fraîcheur sur une catégorie de découvrables que l'on croyait définitivement disparue (Smart Roadster & Co). Entièrement dédié au plaisir de conduite, ce coupé-roadster atteint donc son objectif (du moins en 1.6, au châssis réussi) et se paie de surcroît le luxe de se profiler comme le petit cabriolet le plus abordable du marché (17.450 euros). Certes, son acquisition est sans doute bien moins raisonnable que celle d'une Fiat 500C 1.4 100 ch (facturée 1.060 euros de plus), mais c'est tellement bon, parfois, de se laisser aller !