Essais courts / Renault Espace BluedCi 200 : Routière mature

Renault continue de mettre à jour sa gamme de moteurs suite à l’introduction du nouveau protocole d’homologation WLTP. Après le Scénic, la Talisman et la Mégane, c’est l’Espace qui se paie de nouveaux moteurs. En l’occurrence, le 1.6 Diesel est remplacé par un plus gros 2 litres. La mécanique est évidemment plus généreuse et elle annonce 200 ch (contre 160 précédemment) pour un couple de 400 Nm (+ 20 Nm).

Plus prompte

En route, l’Espace se montre plus prompt à réagir et plus à l’aise aussi. Plus besoin en effet de mettre sous pression la mécanique pour obtenir une réponse vigoureuse : le 2 litres assure des reprises dignes de ce nom sans forcer. C’est tout bénéfice pour l’agrément, mais aussi pour le confort et la fluidité de conduite, car moins sollicité, le moteur est aussi moins sonore que l’ancien 1.6. Les performances officielles confirment également cette grande sérénité : 9,1 s pour le 0-100 km/h (au lieu de 9,9 s) et une vitesse de pointe de 215 km/h (202 km/h auparavant).

L’association à la boîte robotisée à 6 rapports sort en outre aussi grandie de l’opération avec une plus grande douceur dans les passages de vitesses et même plus de rapidité. Ou de réactivité à bas régime. On espère dès lors que Renault pensera à rapidement intégrer un système de palettes au volant (inexistant aujourd’hui). Avec pareil moteur, l’Espace fait plaisir et on aimerait pouvoir en profiter à fond, surtout quand on a la chance de disposer d’une version à 4 roues directrices, véritablement redoutable en virages !

Meilleure

Côté consommation, le BluedCi 200 annonce 5,3 l/100 km de moyenne. C’est une petite hausse par rapport au 1.6 dCi (4,6 l/100 km), mais il faut relativiser, car il est erroné de comparer directement ces deux moteurs étant donné le surcroît de puissance et de couple. Quoi qu’il en soit, nos relevés ont mis en lumière une réalité plutôt inverse. Le 2 litres consomme en effet moins que l’ancien 1.6 dCi et ce pour une bonne raison : plus à l’aise, plus rond, plus puissant, il n’impose pas qu’on exploite régulièrement ses pleines capacités, ce qui aboutit au final à une demande énergétique inférieure. Nos 1200 km d’essais se sont soldés par une valeur de 7,4 l/100 km alors que l’essai du dCi 160 nous avait laissés avec une moyenne de 8,5 l/100 km. CQFD !

Notre verdict

Le remplacement du 1.6 par le 2 litres BluedCi ne possède que des avantages. Certes, la facture d’achat sera un peu plus élevée (+ 2400 €), mais la dépense vaut la peine, tant pour l’agrément de conduite, le confort ou la consommation qui diminue du fait de la puissance supérieure.