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Premier essai / Fiat 600e : emballage italien

Rédigé par Kevin Kersemans le

Comme dans les années 1950, Fiat donne à la populaire 500 un grand frère nommé 600. Techniquement, cependant, la nouvelle venue est une cousine de la Peugeot 20(0)8. Le Moniteur Automobile a essayé la 600e entièrement électrique.

Après la 500e tout électrique, Fiat présente la 600, qui vise à séduire les petites familles urbaines avec sa carrosserie cinq portes très tendance. Le nouveau modèle repose sur la plateforme CMP2 du groupe Stellantis auquel Fiat appartient désormais et peut donc être proposé avec une motorisation entièrement électrique ou en version hybride légère. Dans ce dernier cas, le trois cylindres 1.2 de la branche française du groupe est assisté par un système de 48 V. L'hybride n'arrivera pas tout de suite, mais nous avons déjà pu nous faire une idée de ce que vaut la 600e tout électrique.

Carrosserie et dimensions Fiat 600e

Certes, la 500 du XXIe siècle avait déjà un grand frère, le Fiat 500X, mais si la carrière de ce dernier s'achève progressivement, la 600 ne reprend pas directement le flambeau de ce SUV compact - d'ailleurs, disposer d'un successeur déjà prêt pour un modèle encore en production, voilà qui ne serait pas très "italien"... Quoi qu'il en soit, la 600 ne présente pas les proportions typiques d'un SUV. Par exemple, elle est à peine plus haute de 4 mm qu'une Fiat 500e, alors que la différence de hauteur avec la 500X est de 72 mm. La 600 (avec ou sans le "e") pourrait donc être considérée comme un successeur tardif de la défunte Punto. Ou comme une cousine de la Peugeot (e-)208 plutôt que de la (e-)2008.

Il est vrai qu'elle reprend la base technique des deux modèles français, même si l'italienne est plus longue de 11,6 cm et qu'avec ses 4,17 m de long, elle repousse un peu les limites du segment B. De ce point de vue, elle se situe encore un peu à mi-chemin entre une citadine classique et un petit SUV. Faut-il alors la ranger dans la catégorie "fourre-tout" des crossovers, qui ne cesse de s'étendre ? Quoi qu'il en soit, la Fiat 600e n'a donc rien en commun sur le plan technique avec la 500 électrique, qui a été développée à l'époque pré-Stellantis et fait donc appel uniquement à la technologie FCA. Cela implique, en d'autres termes, que la 500E est encore tout à fait italienne, tant sur le plan de l'emballage que du contenu.

Pour la 600, la base est donc française à l'origine, mais lors de la conférence de presse sur le toit de l'ancienne usine Lingotto à Turin, les responsables se sont évertués à souligner le caractère "dolce vita" italien de leur nouveau-né. Ainsi, les références à la Nuova 500 et à la 600 des années 1950 ont été légion - les moins glamour Cinquecento et Seicento des années 1990 ont d'ailleurs été ostensiblement passées sous silence. Mais en toute justice, les designers de la marque ont particulièrement bien réussi à sculpter une carrosserie cinq portes sur la plateforme CMP2 du groupe Stellantis auquel Fiat appartient désormais et qui la relie clairement à la 500e. Il suffit de regarder les phares coupés en deux, cette "moustache" typique portant le logo 600, et le dessous du pare-chocs qui semble dessiner un sourire à la voiture, à mille lieues du design agressif que l'on trouve sur tant de marques aujourd'hui.

>> Longueur : 4171 mm – largeur : 1781 mm – hauteur : 1523 mm – empattement : 2562 mm

Habitacle et coffre Fiat 600e

À l'instar de l'extérieur, l'habitacle de la Fiat 600 présente également des traits de la 500. Ainsi, on retrouve ici aussi un volant dont le design à deux branches s'inspire de celui de ses illustres prédécesseurs des années 50, mais le tableau de bord est lui aussi très semblable. La grande différence, cependant, concerne le tunnel central qui se prolonge ici jusqu'au tableau de bord, offrant à la Fiat 600 un compartiment supplémentaire pour ranger toutes sortes d'affaires. Au total, l'intérieur offre 15 l de compartiments de rangement. Là encore, pas de levier de vitesse, mais des boutons pour sélectionner le sens de marche, le mode neutre ou le mode parking. La 600 se distingue par son éclairage intérieur ambiant qui peut être réglé en différentes couleurs.

L'aspect général est frais et moderne, mais la 600 semble allergique aux matériaux souples. Hormis le revêtement de l'accoudoir central, tout est en plastique dur, y compris les parties supérieures du tableau de bord et les panneaux de porte. L'ensemble est soigné et, surtout, l'ergonomie est bonne. Il en va de même pour le système d'infodivertissement UConnect, qui n'est peut-être pas le plus complet, mais s'avère très convivial avec un écran tactile réactif.

En sus, les sièges avant de la Fiat 600, joliment dessinés, offrent une assise supérieure à la moyenne, et à l'arrière, l'assise est également agréable, même si l'espace aux genoux n'y est pas exceptionnel. Pour le conducteur, cependant, Fiat a un atout de taille dans sa manche sur La Prima : dans cette version supérieure, le siège avant gauche est non seulement réglable électriquement et, comme le siège du passager avant, chauffant, mais il offre aussi une fonction de massage, ce qui est sort certainement du lot dans ce segment.
Pour ce qui relève du volume du coffre, la 600 fait mieux que la 500X, pourtant plus longue de 9,3 cm, même si 360 l ne constituent pas non plus un record. Ce qui est pratique, c'est qu'il est possible de ranger le câble de recharge sous le double plancher de chargement, ce qui évite qu'il se balade en vrac dans le coffre. Plus inhabituel encore dans ce segment, la 600e dans sa version supérieure La Prima a droit à un hayon motorisé, que l'on peut théoriquement ouvrir en passant le pied sous le pare-chocs arrière, mais dont la sensibilité sur notre voiture d'essai laissait à désirer.

Spécifications et performances Fiat 600e

Les spécifications de la 600e sont connues de plusieurs autres modèles électriques du groupe Stellantis. Il s'agit de la dernière version de la base e-CMP, avec un moteur électrique de 156 ch/115 kW et 260 Nm alimenté par une batterie lithium-ion de 54 kWh (51 nets). Ce dernier accuse tout de même 340 kg sur la balance, mais les dimensions compactes de la 600 font que cette variante e ne pèse "que" 1520 kg, ce qui est très raisonnable pour un VE. Comme c'est souvent le cas pour les véhicules entièrement électriques, la vitesse maximale est limitée, dans ce cas à 150 km/h. Pour passer de 0 à 100 km/h, la Fiat 600e - en mode Sport - lne réclame que 9 s, ce qui la rend suffisamment véloce dans la circulation quotidienne.

Autonomie et charge Fiat 600e

La 600e est équipée d'un chargeur intégré de 11 kW en courant alternatif, qui devrait permettre de recharger complètement une batterie via une wall box ou un chargeur public ordinaire en 5h45. Sur une prise murale ordinaire, il faut environ 26 h - notez que le câble de charge Mode 2 n'est pas fourni de série. Bien entendu, la 600e peut également gagner en autonomie sur un chargeur rapide, où elle peut absorber jusqu'à 100 kW de courant continu. Rien d'exceptionnel, mais le modèle est conçu comme une voiture urbaine et non comme une voiture destinée à voyager au long cours. Quoi qu'il en soit, cela devrait permettre de faire passer l'état de charge de la batterie de 20 à 80 % en 27 minutes. L'autonomie WLTP, avec une consommation de 15,1 kWh/100 km, est légèrement supérieure à 400 km, ce qui est très bien dans ce segment. Pour une conduite purement urbaine, Fiat annonce même une autonomie de plus de 600 km.

Conduite Fiat 600e

Le châssis (e-)CMP(2) a une bonne réputation en matière de tenue de route, et cette Fiat électrique ne déroge pas à la règle. La Fiat 600e offre un bon compromis de confort de conduite, même avec les jantes de 18 pouces de notre voiture d'essai La Prima. Les mouvements de la carrosserie sont bien contrôlés sans que la voiture ne se transforme en boule rebondissante sur les mauvais revêtements. Seule ombre au tableau, la sensation de la direction, beaucoup trop légère en mode éco et normal, mais aussi trop artificielle en mode sport. Malgré tout, la 600e tient bien la route en ville comme à l'extérieur, avec une tenue de route saine et parfois même agréable.

En termes de consommation, nous sommes même descendus en dessous de la moyenne WLTP à 14,0 kWh/ 100 km après notre essai dans la région de Turin, mais il faut noter que nous n'avons pratiquement pas roulé sur autoroute. Tout porte cependant à croire que la 600e est capable d'une belle efficience.

Prix en Belgique Fiat 600e

Comme nous l'avons dit, Fiat propose la 600 en deux versions seulement, qui sont techniquement identiques et ne diffèrent qu'en termes d'équipement et de finition. La version de base Fiat 600 (Red) est proposée à 36.000 €, tandis que la Fiat 600 La Prima est facturée 41.000 euros en Belgique. Ce supplément de 5000 € vous offre les équipements supplémentaires suivants : les phares automatiques, le système de surveillance des angles morts, le Fiat Co-Driver (une fonction de conduite autonome de niveau 2 avec File Assistant), un régulateur de vitesse avec contrôle de la distance, la navigation, des haut-parleurs supplémentaires et des connexions USB, un chargeur à induction, l'accès sans clé, les rétroviseurs chauffants et rabattables, le chauffage des sièges avant, le siège avant à réglage électrique avec fonction de massage déjà mentionné, les capteurs de stationnement avant et latéraux (contre seulement à l'arrière pour la (Red)), une caméra de recul et, enfin, le hayon motorisé.

Pour le reste, la Fiat 600e La Prima se distingue par quelques détails esthétiques, comme des vitres arrière teintées, des garnitures chromées, des tapis de sol spécifiques, un intérieur en cuir végétal (langage marketing pour désigner du faux cuir...) et des jantes en alliage de 18 pouces au lieu des jantes en acier de 16 pouces de la (Red). Sur ces dernières, il faut se contenter de quelques logos spécifiques. Fiat fait ici dans l'asiatique pour limiter les coûts de production, puisque l'équipement est ce qu'il est et que les options sont quasi inexistantes : un kit de réparation des pneus (50 €) et le câble de recharge Mode 2 pour se brancher sur une prise domestique (460 €).

En d'autres termes, la personnalisation de votre Fiat 600 ne peut se faire que par la couleur de la carrosserie et, comme promis, le constructeur italien a supprimé le gris de sa palette de couleurs. La (Red) est rouge de série, mais malgré son nom (pour... 600 €), elle peut aussi être livrée en blanc ou en noir, tandis que l'orange métallisé de série de la La Prima, qui porte le nom poétique de Soleil d'Italie, peut être remplacé par le vert Mer d'Italie, le sable Terre d'Italie ou le bleu Ciel d'Italie pour le même supplément de prix.

>>> Aperçu des prix en Belgique

Fiat 600e – verdict du Moniteur Automobile

Avec la 600, Fiat a réussi à donner sa propre interprétation de la base commune imposée par Stellantis. Avec sa touche italienne et son prix relativement intéressant - pour un VE - elle n'aura probablement pas de mal à séduire une clientèle sensible aux tendances, même si de nombreuses familles privées préféreront attendre un peu plus longtemps la version hybride, qui sera normalement dans les showrooms à partir du mois de janvier. Compte tenu du positionnement du modèle, on peut s'accommoder des plastiques durs de l'habitacle, et la sensation artificielle de la direction ne gênera pas grand monde, mais on peut regretter le peu de possibilités de personnalisation de la voiture. D'un point de vue pragmatique, c'est la faible consommation d'énergie qui est la caractéristique la plus intéressante.

Dans cet article : Fiat, Fiat 600

Journaliste AutoGids/AutoWereld

Instagram: @kvnkrsmnsonwheels

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