Premier essai / Opel Ampera
C'est en fin d'année qu'Opel lancera chez nous son Ampera, première voiture «électrique» commercialisée à avoir trouvé une parade à la « range anxiety », la peur de tomber en panne de batterie.
L'Opel Ampera possède pas moins de 3 moteurs. Le plus gros, d'une puissance de 110 kW (150 ch), est électrique et entraîne directement les roues avant. Le deuxième, électrique lui aussi, fournit 54 kW (40 ch) et sert principalement de générateur (le courant produit alimente les batteries), mais il peut aussi, grâce à des trains planétaires, contribuer à entraîner les roues dans certaines situations, lorsque l'efficacité l'exige. Si le niveau de charge des batteries atteint moins de 30% de leur capacité totale, qui est de 16 kWh, le troisième moteur, à essence celui-là, entre en action. Il s'agit du 4 cylindres 1,4 litre de 86 ch d'autres modèles Opel, qui, via le générateur, fabrique l'électricité nécessaire à la recharge des batteries, qui peuvent dès lors continuer à alimenter le moteur électrique principal.
L'habitacle se révèle assez spacieux et confortable, mais les sièges «typés US» sont loin d'égaler certaines créations Opel qui ont valu au constructeur de nombreux prix. Dans le coffre, il faut se contenter d'un tendelet cache-bagages extramince et assez peu pratique. Nous quittons le parking pour nous intégrer dans la circulation en roulant 100% électrique, bien sûr, puisque les batteries sont chargées à bloc. La voiture évolue dans un silence impressionnant (un avertisseur sonore spécial a été prévu pour attirer l'attention des piétons distraits ou non informés). La suspension se montre plutôt ferme, mais reste relativement confortable, sans que la voiture ne manifeste de tendance excessive au roulis, ce qui, autant que nous nous en souvenons, n'était pas le cas de la Volt. Le tableau de bord numérique, très visuel, affiche de manière agréable et explicite tous les paramètres importants pour le bon fonctionnement de l'Ampera, et en premier lieu l'autonomie restante en mode purement électrique.
Pour une voiture (principalement) électrique, cette Opel s'avère spacieuse, pratique, confortable, bien finie et très correctement équipée. Sur la route, elle est agréable à conduire et à regarder, avec en prime une bonne dose d'originalité. Et surtout, cette Ampera permet d'oublier l'un des plus gros défauts de la voiture électrique, son autonomie limitée. Mais parce qu'elle ne donne pas droit aux mêmes primes que celles accordées aux voitures électriques dépourvues de prolongateur d'autonomie, elle requiert un investissement important. Toutefois, celui-ci permet de réaliser de substantielles économies par la suite. Aussi cette voiture s'adressera-t-elle d'abord, dans l'état actuel des choses, au marché des flottes.
Dans cet article : Opel, Opel Ampera
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