Premier essai / Nissan Micra

La 4e Nissan Micra a conservé un peu du profil de ses deux devancières, si l'on s'attarde sur le contour très arrondi des vitres à hauteur des montants C. C'est à peu près le seul trait qu'elle hérite de ses aïeules. Trois critères impérieux ont présidé à sa conception : la 4e Micra devait être chic (sic), spacieuse et légère. La Micra est restée maniable en ville, au point de détenir le rayon de braquage minimal (entre trottoirs) le plus court de la catégorie (4,5 m).

La suspension et la direction ont été mises au point en Angleterre pour offrir un compromis confort-filtrage- amortissement optimal pour un large éventail de surfaces. L'agilité et le «toucher de chaussée», c'est aussi une question de kilos. La réduction de poids ne s'est pas opérée au détriment de la cellule de survie (crashbox), conçue pour récolter les meilleurs scores aux tests de collision NCAP. Avec ça, la dotation demeure une des plus généreuses du segment.

Sous le capot, un nouveau leitmotiv: no need for Diesel. Plus besoin de Diesel... En boîte 5 manuelle, le 1.2 litre à essence émet 115 g/km de CO2, score qui donne droit aux 3% de prime fédérale (plafonnée à 850 €). Améliorée, la boîte CVT gagne en compacité et répondant, mais repousse la Micra à 125 g/km de CO2, dans la zone des incitants zéro.

Tout en donnant l'air de s'en tenir aux platitudes, la Micra a bien plus d'un tour dans son sac ! Deux autres petits modèles devraient bientôt s'ériger sur la toute nouvelle plateforme V. La production de ces 3 petites Nissan issues de la même base - qui atteindra le million de véhicules en année pleine - sera répartie sur 4 usines (dé)localisées dans des pays émergents. L'Inde, bien sûr, mais aussi le Mexique, la Thaïlande et la Chine. De quoi déferler sans se retourner sur un segment A & B en pleine croissance, y compris dans la vieille Europe. La crise redistribuant les cartes...