Lotus n'en avait pas fait mystère : immédiatement après la présentation de l'Exige S, il affirmait sa volonté d'en extrapoler une variante ouverte. Vu l'extrême rigidité du châssis - une structure de poutres en alu extrudé collées entre elles -, aucun renfort n'a été nécessaire. Cependant, les ingénieurs ont quand même opté pour un fond plat plus épais entre le châssis et le berceau arrière, ce qui n'empêche pas le roadster de perdre 10 kg par rapport au coupé. En revanche, la vitesse de pointe s'en ressent : pour éviter que la toile démontable ne s'envole à haute vitesse comme une vulgaire casquette, l'Exige S est limitée à 233 km/h. Rapide, certes, mais le coupé, lui, pointe à 274 km/h...
Pour cette petite prise en main, nous disposions d'une Exige S Roadster tout à fait standard, c'est-à-dire sans le pack Racing. Coup de chance, le soleil (timide) nous a permis de rouler cheveux au vent, de quoi nous exercer à replier la toile tendue au-dessus de notre tête, identique à celle équipant l'Elise. Manoeuvre simple mais légèrement fastidieuse. Sur la route, le 3.5 V6 d'origine Toyota dopé par un compresseur Harrop n'a pas tardé à dévoiler ses charmes. Pas seulement ses 350 ch, mais aussi et surtout sa souplesse. Les effets du compresseur mécanique s'expriment dès les plus basses rotations et jusqu'à la zone rouge. Dommage que la commande par câbles de la boîte de vitesses, a priori agréable à manipuler, se montre un peu lente et accrocheuse, empêchant en l'occurrence de parler de perfection.
La Lotus Exige S Roadster conserve les qualités dynamiques du coupé (voir Le Moniteur Automobile n°1554) en y adjoignant l'ivresse de la conduite en plein air, sans que ce privilège ne se paie en supplément. Cependant, les limites du toit souple sont elles aussi «de série», et il est à considérer comme une solution de fortune. Pour les déplacements hivernaux, le hard-top apporte un vrai soulagement.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1556 du 21 août 2013.
Dans cet article : Lotus, Lotus Exige