Premier essai / Lexus GS 450h

Étant donné que la clientèle Lexus se compose surtout de patrons de PME à la recherche d'une voiture de société, l'importateur joue à fond la carte de l'hybride et prévoit que cette variante va représenter le gros des ventes. Avec ses rejets de CO2 de 137 g/km (pour la version de base à jantes de 17”), la GS hybride peut se targuer d'un Avantage de Toute Nature (ATN) mensuel assez réduit d'environ 322 euros (pour un prix de base, hors options éventuelles), ce qui compense quelque peu le handicap d'un prix d'achat relativement élevé (58.580 euros) et l'absence de moteur Diesel. Sur le papier, la GS 450h ne déçoit pas avec une puissance maxi cumulée de 345 ch.

Sur la route, ce sont surtout les reprises qui impressionnent : le couple énorme propulse la voiture avec une vigueur étonnante. Pour un peu, on se croirait aux commandes d'un avion au décollage ! Ce qui évoque aussi l'univers de l'aviation, c'est l'effet «moulin à café» quand on accélère pied au plancher, effet assorti d'une sonorité assez quelconque. En tout cas, pour la suspension, cette GS ne déçoit pas. On regrettera toutefois que ce bilan dynamique plutôt flatteur soit entaché par une direction certes assez précise, mais réellement trop peu communicative, ce qui nuit à la stabilité en ligne droite et à la précision. Quant aux freins, s'ils s'avèrent puissants, ils pèchent par une pédale difficile à doser.

La Lexus GS 450h signe des performances impressionnantes tout en consommant peu. Aussi ses émissions de CO2 sont-elles réduites, ce qui fait que le modèle a beaucoup d'atouts en main face à une concurrence pourtant relevée. Surtout que cette GS propose à présent un coffre digne de ce nom. Dommage que son tarif élevé et sa direction manquant vraiment de sens de la communication viennent quelque peu gâcher le tableau.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1526 du 27 juin 2012.