Premier essai / Lamborghini Gallardo Spyder LP560-4

Nous vous avions déjà fait part de nos impressions de conduite de la Gallardo LP 560- 4 Coupé. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et Lamborghini a entre-temps dévoilé la variante cabriolet, équipée comme il se doit d'un toit souple.

La facilité de conduite au quotidien figure parmi les qualités majeures de cette Gallardo découvrable, hormis pour ce qui concerne la garde au sol, vraiment limitée, rendant dangereux l'abord des casse-vitesse. L'autre remarque concerne la visibilité périphérique réduite, donnant l'impression au conducteur de scruter la route par l'ouverture d'une boîte aux lettres. Pour le reste, on retrouve grosso modo les sensations du coupé du fait d'une structure à peine moins rigide. Nous n'aurons d'ailleurs pas résisté à l'envie de parcourir les petites routes des Ardennes belge et françaises une nuit durant, avec cette impression unique d'être seul au monde, juste accompagné des jappements graves ou sourds selon les cas, du V10 déchirant l'obscurité...

À bord et toit en place, on ne peut s'empêcher de regretter une garde au toit qui obligera les plus grands gabarits à se tasser sur leur siège pour éviter de se cogner la tête à l'armature de la capote. En 20 s à peine (mais en étant à l'arrêt ou presque...), le toit s'escamote sous l'imposant panneau arrière en fibre de carbone. Vitres relevées et déflecteur arrière en place, la protection aérodynamique est bonne et des vitesses inavouables peuvent être atteintes sans être immédiatement décoiffé.

Oui, la Gallardo, même en version Spyder, reste un engin sublime. Qu'il s'agisse de son efficacité sportive ou de sa ligne, les avis sont quasi unanimes. Et cette teinte noire mat - proposée à un prix indécent - lui confère encore plus d'agressivité. Mais passé ces apparences et à condition de pouvoir faire fi des contingences bassement matérielles, force est de lui reconnaître un tempérament de feu que bien peu peuvent lui contester.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1455 du 30 septembre 2009.