En quelques années, le designer Peter Schreyer (ex-VW, ex-Audi) est parvenu à conférer à une gamme Kia aux allures parfois un peu tristounettes, un style plein de caractère, que le constructeur coréen entend à présent étendre au segment A des petites citadines. Par rapport à l'ancienne Picanto, la principale évolution réside dans une longueur augmentée de 6 cm, alors que l'empattement n'a progressé que de 1,5 cm. La nouvelle Picanto n'existe plus en Diesel. Aussi le nouveau modèle mise-t-il uniquement sur des moteurs à essence. Il s'agit en l'occurrence de deux mécaniques totalement nouvelles qui brillent par leur sobriété et leurs faibles émissions.
Sur la route, la Picanto 1.2 à boîte manuelle fait mieux que se débrouiller. Au cours de notre essai, nous n'avons jamais eu l'impression qu'elle manquait de ressources. Avec la boîte automatique, les choses se gâtent: elle rend le 4 cylindres non seulement plus gourmand, donc moins respectueux de l'environnement, mais également beaucoup plus paresseux. Sur un trajet plus long, la 1.0 impose d'user et d'abuser de la boîte de vitesses... Pour le reste, cette nouvelle Picanto s'avère très agréable à utiliser, grâce, entre autres, à sa bonne insonorisation et à un compromis de suspension réussi. Nous avons toutefois noté une direction au rendu pour le moins artificiel.
En matière de style et d'image, la nouvelle Kia Picanto représente un gigantesque pas en avant par rapport à sa devancière. Dommage que son sympathique tricylindre Diesel soit passé à la trappe. On se consolera avec les deux nouveaux moteurs à essence, qui donnent droit à la prime fédérale de 15% et à l'écobonus de 600 euros en Région wallonne. Tant mieux, parce que cette petite coréenne n'est pas vraiment donnée. Mais l'importateur proposera la version de base 1.0 Lounge au prix de lancement de 7.990 euros au lieu de 8.661,50 (déduction faite de l'écoprime fédérale).
Dans cet article : KIA, KIA Picanto