Premier essai / Jaguar XFR & XKR
En ces temps troublés, Jaguar va de l'avant et reste ainsi fidèle à son célèbre blason, un félin bondissant : toujours plus de puissance, un nouveau V8 suralimenté et plus de 500 ch.
Le nouveau V8 de 5 litres et son compresseur mécanique Eaton, de sixième génération, est 20% plus efficace et, par la grâce d'une admission remaniée, est gavé par 30% d'air supplémentaire. Cela se traduit par une puissance de 510 ch à 6000 tr/min et un couple qui atteint la bagatelle de 625 Nm, entre 2500 et 5500 tours. La boîte automatique ZF a été revue en conséquence et son mode Sequential Shift se caractérise par un temps de réaction plus réduit. Autres améliorations d'importance, la direction est désormais plus directe (10%) et l'amortissement piloté CATS cède la place à un autre, baptisé Adaptive Dynamics. Les modèles R sont en outre pourvus d'un différentiel à glissement limité électronique (Active Differential Control). Jaguar a enfin optimisé les réglages de châssis et amélioré l'isolation acoustique du groupe motopropulseur.
Jaguar annonce un 0 à 100 km/h sous la barre des 5 secondes, mais ce sont surtout les reprises qui progressent de manière spectaculaire, nous dit-on. On n'a pas de mal à le croire... La XKR consomme pour sa part autant que sa devancière en cycle européen (12,3 l/100 km), alors que la XFR, plus lourde, se montrerait un peu moins sobre (12,5 l/100). Si Jaguar nous a invités sur les carreteras autour de Séville pour faire connaissance avec ces deux nouveautés, c'est surtout parce que le tout nouveau circuit de Monteblanco, tout proche, est idéal pour cerner les limites de ces voitures en toute sécurité. A côté du couple phénoménal et d'une sonorité impressionnante, les essais à haute vitesse sur circuit nous ont surtout permis d'apprécier l'efficacité de l'amortissement piloté, qui parvient à maintenir les roues en contact avec le bitume en toutes circonstances, y compris lorsqu'il s'agit d'avaler un dos d'âne ou d'encaisser d'importants transferts de charges.
Les XFR et XKR sont-elles pour autant devenues de vraies sportives, comme peuvent l'être une BMW M5 ou une Maserati GTS? En fait, elles offrent davantage de raffinement en toute circonstance et leurs puissance et couple impressionnants s'accommodent néanmoins d'une conduite plus nonchalante si le coeur vous en dit. Un flegme tout britannique sous le vernis duquel se cache un tigre (du Bengale ?) prêt à bondir.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1441 du 18 mars 2009.
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