Premier essai / Infiniti FX30d

En Europe, Infiniti est encore un petit Poucet. Les choses pourraient bien changer dans les mois à venir, en particulier parce que, grâce à l'Alliance, Infiniti peut aujourd'hui se doter d'un moteur Diesel. Cette mécanique que beaucoup attendaient prend d'abord place sous le long capot en alu du FX. Déjà dévoilé dans les Nissan Navara et Pathfinder restylés, le nouveau 3 litres Diesel est installé en position longitudinale. Ce V6 est fort de 238 ch - 7 ch de plus que dans les Nissan - et, surtout, de 550 Nm.

Très bref, ce contact avec la première Infiniti Diesel nous a laissé une bonne impression. En particulier parce que la mécanique se montre généreuse, procurant des accélérations et des reprises excellentes pour une voiture de ce gabarit. Souple et soyeux, ce 3 litres se signale en outre par sa disponibilité, tandis que, de l'intérieur, sa sonorité flatte l'oreille au point qu'on se demande si on est bien au volant d'un Diesel. Autre bonne nouvelle : la boîte automatique à 7 rapports s'est montrée bien plus convaincante que dans les autres produits précédemment essayés, avec une gestion qui semble s'être totalement débarrassée des à coups et hésitations à basse vitesse. Tout aurait été parfait si seulement la suspension se montrait plus tolérante.

L'arrivée du FX30d va certainement faire du bien à Infiniti, qui escompte d'ailleurs doubler ses ventes chez nous grâce à ce modèle. Voilà une perspective qui semble des plus réalisables, surtout quand on connaît l'excellent rapport prix/équipement qui caractérise les produits de la marque de luxe de Nissan. Bien sûr, il reste encore à asseoir l'image de ce petit constructeur dans la conscience collective. Mais ce n'est certainement pas le plus gros handicap auquel il fallait faire face.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1476 du 20 juillet 2010.