Premier essai / Hongqi EH7 (2025) - une offre solide comme le roc, et pourtant...

Aujourd'hui, il ne se passe pas un mois sans que nous assistions aux débuts d'une nouvelle marque chinoise. Hongqi (prononcé «Hong-chí») n'y émarge certainement pas: il s'agit du plus ancien constructeur automobile chinois, dont les racines remontent à 1958. En outre, Hongqi est également le premier constructeur automobile chinois, puisque la marque est détenue par le gouvernement. 

LEES OOK Hongqi staat op het Autosalon van Brussel (Paleis 7)

Non pas en partie, comme c'est le cas pour presque tous les constructeurs chinois, mais totalement - ce n'est pas pour rien que le nom de la marque se traduit par « drapeau rouge ». À ce titre, Hongqi construit depuis longtemps des limousines d'État pour le président, le parti et les dignitaires. La marque, qui fait partie du groupe FAW, est également l'un des plus grands constructeurs automobiles de la République populaire.

Positionnement sur le marché Hongqi EH7

Mais depuis 2018, un vent nouveau souffle sur Hongqi, principalement vers l'ouest et qui, à ce jour, traverse déjà 29 pays, représentant 550 «magasins de marque» dans le monde. La gamme privée s'est également développée à grande vitesse sous l'impulsion du chef du design Giles Taylor - oui, l'ancien chef du design de Rolls-Royce - qui a multiplié le volume de production par 65 (!). Hongqi est ainsi l'une des marques automobiles à la croissance la plus rapide au monde. 

En Europe, la marque est distribuée par le groupe suédois Hedin Automotive, qui commercialise depuis un peu plus d’un an le E-HS9 en Belgique. Avec la berline quatre portes EH7 et le SUV EHS7, deux autres modèles électriques viennent s'ajouter, tous deux promettant beaucoup d'espace et encore plus d'autonomie.

Design: carrosserie et habitacle Hongqi EH7

En termes de taille et d'autonomie, la EH7 s’attaque aux Mercedes EQE et Volkswagen ID.7. Avec près de 5 mètres de long et un empattement de 3 mètres, il s'agit d'une imposante quatre portes, dont le style se démarque du reste de l'offre chinoise pléthorique. Les blocs optiques en forme de boomerang sortent particulièrement du lot, surtout à l'arrière, où ils s'étendent sur toute la largeur de la poupe. 

Contrairement à ses concurrentes européennes, la EH7 préfère un couvercle de coffre classique plutôt qu’un hayon. Las, les lourdes charnières gênent considérablement l'accès à la soute dont les Chinois n'ont pas encore révélé la contenance exacte. Mais il est clair que le design de Taylor privilégie l'espace intérieur, comme c'est la norme en Chine. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les montants A, qui s’ancrent au niveau des roues avant, et les montants C, qui dépassent même les roues arrière.

 Cette luminosité peut être principalement attribuée au grand toit panoramique, qui couvre 2 mètres carrés.

Les poignées de porte encastrées, à ouverture automatique, permettent de pénétrer dans un habitacle aéré. Cette luminosité peut être principalement attribuée au grand toit panoramique, qui couvre 2 mètres carrés et ne réduit pratiquement pas la garde au toit sur les bords. Le verre utilisé est teinté, mais ne dispose pas de pare-soleil ni de fonction d'assombrissement électrochrome.

Incurvé, très large mais aussi très bas, l’écran du cockpit sort du lot mais doit composer avec un système d’infodivertissement dont la traduction hâtive s’avère quelque peu bâclée. Même l'immense affichage tête haute de 63 pouces avec réalité augmentée n'a que partiellement fonctionné, mais tout est prometteur. En tout cas, l'espace est plus que suffisant dans les confortables fauteuils en cuir Nappa, bien que la EH7 n’échappe pas à la «maladie des genoux relevés» à l’arrière, typique des berlines électriques.

Spécifications, performances et comportement Hongqi EH7

Basée sur la plateforme électrique Tiangong, la EH7 disposera en Europe de deux tailles de batterie : 85 kWh et 111 kWh, toutes deux disponibles en deux ou quatre roues motrices. En Belgique, seule la version Long Range à transmission intégrale sera proposée dans un premier temps, avec une puissance de 619 ch et une autonomie de 640 kilomètres selon la norme WLTP. 

En modes de conduite Efficient et Comfort, elle se comporte comme un agneau, mais prenez garde en appuyant sur la pédale de droite en mode Sport. Les deux moteurs de l'EH7 semblent alors déverser d'un seul coup leurs 756 Nm sur les Pirelli P Zero, permettant de passer de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes. Heureusement, Hongqi utilise des pneus Pirelli et des freins Brembo mais ne propose pas de mode « One Pedal ».

En modes de conduite Efficient et Comfort, elle se comporte comme un agneau, mais prenez garde en appuyant sur la pédale de droite en mode Sport.

Quel que soit le mode sélectionné, le confort de conduite de cette EH7 reste excellent. Grâce aux amortisseurs adaptatifs, même les pires irrégularités de la route sont filtrées efficacement, ce qui se traduit par une conduite étonnamment silencieuse. Les grincements ne sont pas non plus perceptibles dans l'EH7, tandis que la finition s’avère exemplaire à l’avant et correcte à l’arrière. Sur la route, on remarque que tous les boutons sont tactiles et qu'il faut même régler l'angle des bouches d'aération à l'aide de l'écran.

Conclusion Hongqi EH7

Forte de ces atouts, la Hongqi EH7 constitue une offre solide au vu de son prix : un peu moins de 59.000 euros la version Long Range 4WD en finition Launch Edition hyper équipée. Reste à savoir si toutes les conditions du succès sont réunies : la EH7 vise directement le marché des flottes, où l'image (et la valeur résiduelle) sont décisives.