Premier essai / AMG GT Roadster : Mercedes décoiffe l’AMG GT

Le concept

Mercedes aura attendu deux bonnes années avant d’ôter le pavillon de son AMG GT pour en faire un Roadster à la robe soignée. Sa capote en toile triple épaisseur s’articule en 11 s seulement, à l’ouverture comme à la fermeture, et jusqu’à la vitesse maximale de 50 km/h. Mercedes propose 3 couleurs de tissus (noir, rouge et beige) que l’on peut marier avec les 11 coloris extérieurs et les 10 teintes intérieures de l’habitacle. Le Roadster arbore aussi une nouvelle calandre Panamericana inspirée de son aïeul, la Mercedes 300 SL, ayant notamment remporté la célèbre course mexicaine du même nom, la Carrera Panamericana. Une calandre que l’on retrouvera désormais sur l’ensemble de la collection AMG.

Ce qui change

Mercedes profite du lancement du Roadster pour actualiser les niveaux de puissance de l’unique V8 Biturbo ; une mise à jour qui s’applique aussi au Coupé. L’AMG GT « d’entrée de gamme » sort désormais 476 ch et 630 Nm, contre 462 ch et 600 Nm au lancement du Coupé. L’AMG GT C délivre quant à elle 557 ch et 680 Nm et reprend certains détails technique de l’AMG GT R : ses roues arrière directrices et ses ailes arrière élargies de la R (+ 5,7 cm) l’autorisant à accueillir des jantes d’une pointure supérieure, 20‘’ en l’occurrenc. Elle reçoit aussi un différentiel autobloquant piloté de série – il reste mécanique sur la GT – et repose sur des amortisseurs adaptatifs RIDE CONTROL AMG, aussi disponibles contre supplément.

Par rapport au Coupé, le Roadster AMG GT est lesté de 55 kg suite à la rigidification du châssis pour compenser la disparition du pavillon de toit.

Comment ça roule ?

Le V8 AMG est un vrai régal à l’usage et envoie la sauce quelque soit son niveau de performance : 4,0 s tout rond sur le 0 à 100 km/h et 302 km/h en vitesse de pointe, contre respectivement 3,7 s et 316 km/h pour la GT C. Mais au delà de la performance pure, les meilleures sensations viennent de l’échappement à clapets pilotés, installé d’office sur la GT C.

Les roues arrière directrices facilitent les évolutions à basse vitesse en braquant les roues dans le sens opposé du train avant en deçà de 100 km/h ; et inversement au delà pour améliorer la stabilité. C’est surtout pratique dans les phases de manœuvres compte tenu de l’encombrement de l’engin et du manque de visibilité. Malgré tout, les sensations de conduite demeurent naturelles.

L’AMG GT roadster apparaît aussi légère et rigide qu’une voiture de course ; à tel point que l’on peut lire le grain de l’asphalte au travers des microvibrations qui grésillent dans l’imposante planche de bord. Si les pistards apprécieront, c’est trop pour un roadster appelé à parader sur la croisette ou à cruiser cheveux au vent sur la route Sixty Six. D’autant que les sièges Performance AMG optionnels sont aussi beaucoup trop fermes.

Budget/équipement

L’AMG GT Roadster est facturé 133.705 €, c’est environ 12.000 € de mieux que le Coupé. La variante Roadster GT C est quant à elle tarifée 165.650 €. C’est à peine moins que son équivalent Coupé (169.520 €) mais cette dernière est commercialisée à son lancement dans une série spéciale anniversaire Edition 50 à l’équipement très fourni.

Les concurrentes

Avec l’AMG GT Roadster, Mercedes se donne (enfin) les moyens de marcher sur les plates-bandes de la Porsche 911 Cabriolet. L’AMG revendique en effet une polyvalence assez proche et des performances équivalentes pour un prix nettement plus attractif.

Notre verdict

L’AMG GT Roadster se (dé)couvre de sa capote en toile plus vite que son ombre : 11 s seulement pour profiter du chant du V8 à ciel ouvert avec tout le côté bestial qui sommeil en lui. Un sentiment de liberté exaltant qui serait vraiment total si la suspension (et les sièges Performances AMG) était plus conciliante.