Concept
Le moteur Diesel est attaqué de toutes parts... Mais pas chez BMW, qui continue à proposer de nombreux moteurs Diesel, même dans ses coupés. La nouvelle Série 4 - vous savez, celle qui a "ce nez" - est disponible avec trois moteurs Diesel, dont cette 420d est la moins puissante. Bien que cette dernière ne soit pas si mal lotie : avec 190 ch à 4000 tr/min et 400 Nm entre 1750 et 2500 tr/min, vous pouvez déjà vous imposer (en Belgique, des versions de 163 ch sont également disponibles, ce qui réduit de moitié la T.V.A. à Bruxelles, en Wallonie et sur le marché des flottes).
Ce moteur est toujours couplé à la très appréciée boîte automatique ZF à 8 rapports (avec ou sans palettes de changement de vitesse au volant) et, moyennant un supplément, il peut également transmettre sa puissance aux quatre roues, comme c'était le cas sur notre voiture d'essai. Un investissement qui correspond parfaitement à la vocation de mangeuse de kilomètres dont fait preuve cette 420d, en raison de son effet bénéfique sur la sérénité et la sécurité, même dans des conditions d'adhérence moins favorables.
L'agréable cocon qu'est l'intérieur est le même pour toutes les variantes de la Série 4. À l'avant, il y a suffisamment d'espace, même pour votre tête (vous n'avez même pas besoin de mettre le siège dans sa position la plus basse), à l'arrière la ligne de toit inclinée rabote un peu la garde au toit. En général, ces deux sièges arrière conviennent parfaitement aux enfants jusqu'à 12 ans environ, après quoi tout devient un peu moins évident, également en termes d'espace pour les jambes d'ailleurs.
Une 420d standard est déjà assez bien équipée, mais pour en profiter pleinement, quelques packs sont indispensables, ce qui fait monter la facture rapidement : notre voiture d'essai comportait 20.000 € d'options supplémentaires. Plus de 70.000 € pour une 420d, c'est un peu fort... C'est aussi parce que la Série 4 n'est pas une affaire. Pour le prix de base d'une 420d xDrive, un coupé-SUV beaucoup plus tendance avec la même chaîne cinématique est disponible : le X4 20d xDrive. Cela fera réfléchir de nombreux clients à deux fois.
Comportement routier
Lorsque nous appuyons sur le bouton de démarrage sur la console centrale, le deux litres trahit encore qu'il fonctionne au Diesel. Une fois qu'il a chauffé et atteint sa vitesse de croisière, il fait son travail discrètement - l'isolation sonore de cette Série 4 est de très haut niveau. En matière de performances, cette 420d est à la hauteur : avec 7,4 s pour un sprint de 0 à 100 km/h, il n'y a aucune raison de se plaindre.
Néanmoins, ce Diesel n'est à son meilleur que dans les tours, où il profite de son couple généreux à la base et de la volonté avec laquelle il monte dans les tours - il fait même une impression plus enthousiaste que le deux litres à essence aussi puissant (420i, 184 ch). Sa consommation de carburant est peut-être encore plus impressionnante : nous avons enregistré un excellent 5,3 l/100 km, bien que sur un parcours comportant de nombreux tronçons d'autoroute.
Cette faible consommation est en partie due à la technologie hybride douce sur 48 V de cette 420d, qui travaille de manière particulièrement résolue en roulant au maximum en Confort ou en EcoPro, en arrêtant le moteur ou en récupérant l'énergie de décélération. Ceux qui n'aiment pas cette "roue libre" peuvent choisir le mode de conduite Sport, où le moteur de deux litres continue de tourner. Cependant, même dans ce mode de conduite, la récupération d'énergie perturbe sensiblement le dosage de la pédale de frein.
Sur l'autoroute, la Série 4 se révèle être une confortable mangeuse de kilomètres, avec une efficacité insoupçonnée sur les routes sinueuses également : les vitesses en virage dont ce grand coupé est capable sont extrêmement élevées. Assez divertissant, bien que l'image aurait pu être encore meilleure avec un volant plus communicant. La direction sport variable de notre voiture, avec ses réactions nerveuses, n'aurait pas été nécessaire pour nous, et la suspension M adaptative avec amortisseurs pilotés ne semble pas être un must non plus.
Verdict
Il est dommage que le moteur Diesel soit aujourd'hui recouvert de goudron et de plumes. Car cette BMW 420d le prouve une fois de plus : en termes de performances et de consommation, rien ne peut égaler un bon moteur à combustion spontanée, ou du moins pas sur de longues distances. En d'autres termes, il s'agit d'un merveilleux mangeur de kilomètres, où une descente sinueuse est parfois au menu. En plus de cela, il a des lignes qui sont un soulagement entre tous ces SUV et crossovers. En fait, il n'y a qu'un seul véritable trouble-fête, mais c'est celui qui compte : le prix.
- Consommation et performances
- Un châssis de première classe
- Confort et bien-être dans l'habitacle
- Dosage du freinage
- Petit volant au rendu artificiel
- Prix élevé, options nombreuses et coûteuses
Dans cet article : BMW, BMW Série 4
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