Premier essai / Audi Q7 V12 TDI

Le V12 qui prend place sous le capot du Q7, pour des raisons de régularité cyclique, d'encombrement et de rigidité de vilebrequin, délaisse l'angle inscrit de 90° utilisé par tous les moteurs en V du groupe pour une valeur plus classique de 60°. L'injection est confiée à des injecteurs piézoélectriques à 8 trous, eux-mêmes alimentés par une rampe commune de dernière génération autorisant une pression d'injection allant jusqu'à 2000 bars. La suralimentation est l'affaire de 2 turbocompresseurs à géométrie variable.

La mise en marche du moteur laisse les 12 cylindres s'ébrouer dans un grondement très sourd, mais qui n'est finalement pas très éloigné de celui d'un gros V6. Dès les premiers tours de roues, le Q7 V12 TDI reste facile à appréhender. Il accepte de ramper gentiment sur le bitume jusqu'au moment où le conducteur décide d'enfoncer énergiquement la pédale des gaz. À cet instant, la boîte automatique commande - toujours avec délicatesse - un rétrogradage donnant lieu à une poussée vigoureuse qui ne s'interrompt qu'avec le passage du rapport supérieur.

L'isolation acoustique était très perfectible dans notre modèle d'essai. Le grondement du V12 vient parasiter la conversation malgré le son débité par l'excellente installation audio Bose. Et le phénomène apparaît carrément dérangeant en pleine accélération, en particulier de 3200 à 3800 tr/min, où ce monstre de puissance produit des vibrations qui font trembler le mobilier. Pour une voiture de cette classe, on croit rêver!

La fiche technique du Q7 V12 TDI constitue une curiosité dans le monde de l'automobile. Pour la première fois, celui qui entrera dans un show-room pour acheter la plus chère des voitures disponibles sortira avec un moteur Diesel. Et pour la première fois, ce moteur Diesel acquiert un rôle de porte-drapeau qui dépasse largement les considérations rationnelles présidant habituellement au choix d'un moteur de ce type.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1429 du 1er octobre 2008.