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Premier essai / Audi Q4 40 e-tron : moins d’excès pour la polyvalence

Rédigé par Olivier Duquesne le

La famille Audi e-tron s’agrandit avec un modèle moins exclusif, le Q4 e-tron. Le SUV compact profite des acquis du constructeur, tout en exploitant la technologie pour une utilisation plus cartésienne.

Prix
NC

Concept

Ne nous voilons pas la face, comme beaucoup de voitures électriques, l’Audi Q4 e-tron reste un véhicule haut de gamme au niveau tarifaire. Mais il sera moins inaccessible que les e-tron (Sportback) et e-tron GT. Le SUV compact n’est plus là pour démontrer la maîtrise de la technologie EV, mais pour la pérenniser en s’adressant à un public plus large. Dès lors, la question n’est plus d’époustoufler sur la route, mais d’avancer sereinement et efficacement. C’est très logiquement l’architecture modulable MEB du groupe Volkswagen qui se cache sous l’Audi Q4 e-tron. Voilà pourquoi ce SUV d’Ingolstadt est une propulsion à moteur arrière. Un comble pour une marque qui a tant vanté la traction. MEB favorise l’installation des batteries sous le plancher.

Les designers ont également trouvé de la place pour installer des espaces de rangement un peu partout avec un total de 25 litres disponibles pour se vider les poches, dont des porte-bouteilles dans la partie supérieure de portières. Les passagers arrière disposent d’un espace généreux grâce aux porte-à-faux réduits avec les roues repoussées aux extrémités de la carrosserie. Quant au coffre, il est conforme à une voiture de ce gabarit avec un espace de rangement sous le plancher pour les câbles. Car la plateforme ne permet pas de profiter d’un « frunk » à l’avant pour les stocker.

Conduite

Pour cet essai découverte dans les Brabant flamand et wallon, nous étions au volant de l’Audi Q4 e-tron 40 « Edition One » de 204 ch (150 kW) avec une batterie de 82 kWh (76,6 kWh nets) assurant une autonomie théorique de 520 km. L’univers à bord tend à se différencier nettement de ses cousines de plateforme Škoda et Volkswagen. La signature Audi est évidente. Le volant à doubles branches a une forme particulière. Il est aplati à son sommet et à sa base. Une autre innovation importante apportée par la Q4 e-tron : l’affichage tête haute avec réalité augmentée. Si vous n’aimez déjà pas la projection limitée d’informations sur le pare-brise, la réalité augmentée – déconnectable - va vous agacer.

Après le démarrage avec le bouton Start/Stop sur la console entre les sièges, le sélecteur permet de sélectionner directement le B offrant un maximum de régénération au freinage. Cette dernière peut être modulée en D via les palettes au volant, en 3 niveaux, le B correspondant au 3e niveau. Durant le trajet, le 2e niveau semblait le plus approprié à une progression fluide. Toutefois, ce choix s’efface à chaque utilisation du Cruise control adaptatif. Il faut donc régulièrement jouer avec la palette de gauche, après avoir lécher le frein, pour réactiver ce mode de ralentissement. Tant et si bien, qu’à la fin on abandonne l’idée. Les méplats du volant ne gênent pas le contrôle de la direction adaptative. Par contre, le freinage est flasque. La course de la pédale manque de fermeté et de précision.

300 km garantis

Du point de vue de l’autonomie standard, l’Audi Q4 e-tron annonce une fourchette de 466 km à 520 km selon WLTP. Lors de notre essai, après être parti à 100 %, il restait encore, au terme d’un parcours sans autoroute de 61 km, sous la pluie avec l’airco branché en mode automatique, 85 % de batterie et 405 km d’autonomie d’après la page ad hoc sur l’écran central. Ce galop sur un parcours en zones périurbaines a donné un excellent bilan de 16,7 kWh/100 km, en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse. Tout en s’autorisant quelques accélérations franches. Par ailleurs, selon l’ordinateur de bord de la voiture, le bilan moyen affiche 18,7 kWh/100 km sur 200 km après être passée entre les mains de plusieurs conducteurs et trajets aux profils variés.

Verdict

L’Audi Q4 e-tron ne fait que confirmer ce que l’on constate de plus en plus souvent depuis 2020. La voiture électrique évolue rapidement. Avec une batterie suffisante et une capacité de charge d’au moins 100 kW en DC, l’autonomie est de moins en moins problématique. La Bavaroise aux anneaux s’adresse aussi à un public plus large, mais toujours à l’aise financièrement, que ses prédécesseurs « e-tron ». Que ce soit en famille ou pour les trajets professionnels, le SUV compact joue clairement la carte du confort et de la sobriété. Dommage que le freinage ne morde pas suffisamment…

  • Autonomie avec 82 kWh
  • Habitabilité arrière
  • Polyvalence
  • Ressenti au freinage
  • Gestion de la régénération
  • Pas de petit coffre « frunk » à l’avant

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Dans cet article : Audi, Audi Q4

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