Concept
Au début de 2007, la Kawasaki Versus 650 nous a surpris en étant étonnamment douée et gentiment têtue. Mais à l'époque, le segment des petits tout-terrains n'en était qu'à ses balbutiements, et la Kawa n'avait que peu de concurrentes directes. Depuis lors, ce genre de motos s'est diversifié en termes de goûts et de couleurs, de sorte que la dernière génération doit sortir le grand jeu pour se démarquer.
Ne cherchez pas une version tout-terrain, car pour le millésime 2022 de la Versys 650, Kawasaki a également opté pour une moto exclusivement destinée aux routes pavées. Cela se traduit, entre autres, par deux roues de 17 pouces, chaussées de pneus T32 de Bridgestone qui inspirent confiance. Les Japonais ont mis l'accent sur l'équipement tout-terrain : un écran TFT, la connectivité Bluetooth pour votre smartphone et un double contrôle de traction qui peut être complètement désactivé. Le capot avant redessiné reprend le design de la Versys 1000 et dispose d'un pare-brise réglable dans quatre directions et de feux à LED tout autour. Ce qui, avec la finition soignée et les leviers réglables, vous donne l'impression d'être réellement aux commandes.
La Kawasaki Versys 650 est dotée d'un débattement de suspension de 15 cm, d'une selle souple et de bonnes protections pour les mains, ce qui, avec la douceur du bicylindre parallèle et une bonne protection contre le vent, vous fera parcourir des kilomètres comme si de rien n'était. On regrettera cependant que le régulateur de vitesse ne soit pas de série.
Conduite
L'absence d'une grande roue avant, comme c'est le cas sur les "vrais" tout-terrain, rend la Kawasaki Versys 650 un peu moins voyante au cœur du trafic. Le fait que cette moto ne soit pas un poids plume n'est perceptible que lorsque le rythme s’accélère sur des routes sinueuses. C'est à ce moment-là que la Kawa, qui n'est pas aidée par la suspension veloutée, plonge généreusement C'est pourquoi les ingénieurs ont pensé à équiper les fourches avant d'un réglage de l'amortissement en compression et en détente, afin que vous puissiez trouver le réglage qui vous convient.
Les deux Nissin à l'avant permettent de freiner puissamment et la sensation de freinage est également très bonne, si l'on garde son sang-froid. Bien sûr, un silencieux arrière réglable, un étrier radial, des étriers plus épais et des durits en acier optimiseraient le freinage, mais ces éléments sont onéreux et vont à l'encontre de l'objectif de la Kawasaki Vesys 650. Mieux vaut se contenter de la configuration standard, qui est plus qu'adéquate dans environ 99% des cas.
Là où les autres constructeurs ont tendance à augmenter la cylindrée pour compenser la perte de puissance due aux modifications Euro5, Kawasaki s'en tient à son fidèle moteur de 649 cm3, qui développe toujours 67 ch. Par conséquent, la Versys 650 n’est pas particulièrement puissante. Mais tant que vous ne recherchez pas des explosions de puissance, le bicylindre parallèle s'avère parfaitement exploitable. Avec une distribution de puissance régulière, il n'est pas nécessaire de recourir à des modes de conduite réglables. Même le contrôle de traction n'est pas une nécessité absolue.
Conclusion
La Kawasaki Versus 650 n'est pas une sprinteuse. Elle ne l'a jamais été. Ceux qui s'aventurent dans les Alpes avec passager et bagages savent qu'ils devront souvent changer de vitesse. Mais aussi que la petite Versys s'en sortira très bien, car le facteur de bien-être de cette moto de milieu de gamme est toujours là.
Cette Kawasaki a beaucoup changé depuis ses débuts en 2007, mais la philosophie reste la même : encore en 2022, la Versys 650 offre un excellent rapport qualité-prix (8449 € pour la noire, 8599 € si vous préférez la verte ou l'argentée). Ne vous attendez pas à l'extase, juste à un agréable plaisir de conduite.
Source : l'essai de cette moto a été réalisé par notre partenaire Motorrijder-magazine.
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