Essais moto / Ducati Diavel V4 - plus de cylindres, plus de fun ?

Concept Ducati Diavel V4

La V4 reste une Ducati Diavel, mais remplace son bicylindre Testretta par le quatre cylindres Granturismo. C'est le bloc de 1,2 litre que nous connaissons de la Multistrada V4. Cette transplantation cardiaque a ses avantages, puisque le V4 de 168 ch gagne neuf chevaux par rapport à l'ancien. En outre, la plage de fonctionnement a été considérablement élargie et, à partir de maintenant, vous ne devrez vous rendre chez votre concessionnaire que tous les 15.000 km pour une vidange d'huile. Le réglage des soupapes ne doit être effectué que tous les 60.000 km.

Les changements ne se limitent pas à ce V4, car c'est presque l'entièreté de la Ducati Diavel qui a été mis à l'épreuve. Par exemple, le cadre tubulaire a été remplacé par une monocoque, comme c'est le cas sur la Multistrada aventureuse et la Paningale, rapide comme l'éclair. C'est bon pour la rigidité et la flexibilité, mais aussi pour le poids (-6 kg). Le bloc, les roues et le sous-châssis pèsent également moins lourd, de sorte que la nouvelle Ducati Diavel V4 pèse in fine 13 kg de moins que la 1260 S sortante.

La position de conduite a également été modifiée, la distance entre le guidon et la selle ayant été considérablement réduite. Cela permet de s'asseoir plus naturellement sur la Ducati Diavel V4 : moins cruiser, davantage comme sur une naked. Bien sûr, le constructeur italien a également ajouté les derniers gadgets électroniques en date, allant de l'ABS en virage et du quickshifter amélioré jusqu'au contrôle de traction et de wheelie ou au launch control. 

Conduite Ducati Diavel V4

La Ducati Diavel V4 redevient parfois un bicylindre, car en première vitesse et en dessous de 4000 tr/min, la paire de cylindres arrière est désactivée. Cela permet de réduire la consommation de carburant et les émissions, mais aussi d'éviter de se faire griller l'arrière-train lorsqu'on se promène au pas dans la circulation intérieure ou dans un embouteillage.

Au début, on regrette la poussée drue Desmo du moteur Testretta à bas régime, mais la vigueur du nouveau V4 fait rapidement disparaître toute forme de mélancolie naissante. La beauté de ce nouveau moteur est sa combinaison de douceur à bas régime et de puissance de traction sans faille avec une poussée furieuse vers la zone rouge qui donnerait des frissons à beaucoup de superbikes. En mode Sport, la Ducati Diavel V4 répond beaucoup plus puissamment aux commandes de l'accélérateur, tandis que le mode Touring favorise principalement la douceur. Et puis il y a le mode Race...

Il est miraculeux de voir avec quelle détermination la Ducati Diavel V4, qui pèse encore 236 kg, laisse la direction s'exercer, puis se jette volontiers jusqu'au point de corde visé. Bien que le Pirelli arrière ne fasse pas moins de 240 mm de large, cette Ducati se comporte encore plus admirablement dans le virage. Grâce à la réduction de poids et à la position de conduite plus active, qui convient mieux à la nature plus sportive de la Diavel V4. Méfiance aux accélérations en sortie de virage : si vous tournez l'accélérateur avec trop d'enthousiasme, vous aurez droit à une bonne dose de survirage. Attention aussi aux repose-pieds...

Verdict Ducati Diavel V4

La V4 est une Ducati Diavel très différente de son prédécesseur. Principalement parce que ce quatre-cylindres possède un caractère différent, combinant une réponse veloutée à l'accélérateur avec une puissance velue à mi-régime et un dernier coup d'éclat au sommet du compte-tours. Les changements apportés au cadre, à la suspension et à la position de conduite soutiennent ce changement de caractère, car la Ducati Diavel V4 se comporte encore mieux que celle qu'elle remplace. Maintenant, cette médaille brillante a un revers terne. La Diavel V4 fait un bond non seulement en termes de maniabilité et de puissance, mais aussi en termes de prix. Comptez au moins 27.690 €...

Source : Cet essai a été réalisé par notre partenaire Motorrijder (Photos : Alex Photo)