Concept
Bonne nouvelle: la planche de bord dispose d’un revêtement doux au toucher! Avec même quelques surpiqûres (factices) aux extrémités. Volkswagen a ainsi répondu à la principale critique adressée au T-Roc. Désormais, on peut toucher cette planche de bord sans craindre de se casser un doigt sur le plastique dur. Mais une fois passé le cap des ouïes de ventilation, tant sous celles-ci que vers la gauche ou la droite en direction des contreportes, on retrouve la raideur des plastiques. Nous reviendrons un peu plus loin sur la raison pour laquelle c’est précisément un problème.
Mais ce n’est pour autant quelque chose que l’on remarque dès que l’on accède à l’habitacle. Volkswagen propose un camouflage efficace avec une planche de bord largement numérisée, que ce soit au niveau du tableau de bord ou de l’infodivertissement. C’est d’ailleurs dans ce domaine que se situe la principale évolution. Le T-Roc suit la tendance Golf et Cie, recevant le système MIB3. Avec les différentes tailles d’écran accompagnant le système multimédia.
L’offre démarre avec un écran central de 8 pouces (radio Ready2Discover et Discover Media) pour se poursuivre avec le système Discover Pro et un écran dont la diagonale atteint 9,2 pouces. Ces deux écrans sont flottants. Ils sont donc installés sur la planche de bord plutôt que d’y être intégrés. Un choix qui soigne surtout le cachet intérieur. Le tableau de bord numérique fait appel à un écran de 10,25 pouces, mais ce Digital Cockpit Pro n’est disponible (de série) qu’à partir de l’exécution Style.
Même si l’ensemble possède une apparence nettement plus moderne, nous n’allons pas pour autant directement cataloguer ce nouvel intérieur en disant qu’il est «mieux» que l’ancien. Les lecteurs fidèles savent parfaitement ce que nous pensons du remplacement par Volkswagen des boutons physiques par des commandes coulissantes. Et cette conclusion, nous devons aussi malheureusement désormais l’étendre au T-Roc. Et donc, même si l’électronique embarquée apparaît plus contemporaine – et l’est aussi –, elle n’est pas plus facile à utiliser.
Au volant
Pour le reste, c’est un peu la même histoire. Sur le plan mécanique, les évolutions sont rares. Demeurant le nec plus ultra dans la gamme T-Roc, cette version R dispose toujours du même 2 litres à essence suralimenté. Attention, ce n’est pas une critique. Car même s’il s’agit toujours de la troisième génération du bloc EA888 – alors que le 2.0 TSI de l’actuelle Golf R est un «Gen 4» –, cela n’enlève rien à ses qualités. Alors, oui, il délivre 20 ch et autant de Nm de moins, mais les 300 ch et 400 Nm disponibles suffisent pour franchir la barre des 100 km/h en 4,9 secondes et atteindre en pointe 250 km/h.
Même constat pour la transmission: sur la dernière Golf R, la puissance est à la fois répartie entre l’avant et l’arrière, mais aussi entre les roues gauche et droite. Elle n’en est que plus amusante (Drift Mode) ou efficace (Nürburgring Mode). Rien de tout cela sur le T-Roc, qui dispose d’une «ancienne» transmission 4Motion n’envoyant qu’au maximum 50% de la puissance vers l’essieu arrière. Mais on peut aussi se demander dans quelle mesure c’est nécessaire d’en faire plus. Le T-Roc R roule sur des rails et file comme une flèche. La seule différence, c’est qu’il atteint plus rapidement ses limites que la berline.
Avec cette personnalité un peu plus docile, les amortisseurs adaptatifs en option sont vraiment un must. En mode Comfort, ils composent parfaitement avec la hauteur de caisse réduite (-20 millimètres) et les ressorts plus raides, ce qui permet à la fois de rouler de manière décontractée ou plus dynamique. Voilà qui nous amène directement au talon d’Achille de ce concept: le DCC (Dynamic Chassis Control) coûte 1100 €, à ajouter à un tarif de base déjà particulièrement salé de 46.480 €. Un montant qui grimpe vite à 60.000 € en cochant quelques options. Pour ce prix, on serait en droit d’espérer des matériaux intérieurs un peu plus nobles que ceux actuellement proposés par Volkswagen.
Notre verdict
Sur le plan digital, le T-Roc s’est assurément modernisé. Et les tristes plastiques durs ont été en partie camouflés. En optant pour la version R, vous pouvez profiter en plus d’une puissance magistrale et d’un châssis bien équilibré. Mais une fois encore, ce mix séduisant est proposé par Volkswagen à un tarif bien trop élevé. Et donc, en d’autres termes, même après ce remodelage, le T-Roc R reste bien trop cher pour ce qu’il est.
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen T-roc
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