Essais courts / Nissan Townstar Combi 1.3 DIG-T (2023) - Base éprouvée

Concept Nissan Townstar Combi 1.3 DIG-T 130

Le Nissan Townstar vous dit quelque chose ? Rien de surprenant puisque, à l'instar de la Mercedes Classe T, il s'agit ni plus ni moins d'un clone de la troisième génération du Renault Kangoo introduite en 2021. Une pratique courante dans le segment des fourgonnettes familiales ou ludospaces. Il suffit de regarder le quatuor Citroën Berlingo, Opel Combo Life, Peugeot Rifter et Toyota Proace City Verso, auquel on peut également ajouter la nouvelle génération du Fiat Doblo. Même le Ford Tourneo Connect et le Volkswagen Caddy sont désormais des cousins techniques l'un de l'autre. Alors que Stellantis a décidé de ne proposer ses ludospaces qu'avec un moteur électrique, Nissan, comme Renault, a choisi de ne pas bannir complètement le moteur à combustion interne. C'est sans doute une bonne nouvelle pour les familles "privées" qui sont, après tout, les acheteurs privilégiés de ce type de véhicules, sachant qu'un Citroën ë-Berlingo ou un Renault Kangoo E-Tech Electric EV45 coûtent de toute façon près de 40.000 € (le prix de la version électrique du Nissan Townstar n'est pas encore connu à l'heure où nous écrivons ces lignes).

Comme dans la plupart des cas, le Townstar a droit à son propre museau, mais à l'arrière, il ne se distingue de son donneur Renault que par l'agencement des blocs de feux arrière et, bien sûr, par le logo de la marque au milieu du hayon (géant). L'intérieur est lui aussi issu du Kangoo, jusqu'au volant, la seule différence étant là encore le logo Nissan. Cela signifie que derrière le volant, vous trouverez également deux compteurs analogiques encadrant un écran d'information au centre (contrairement à la version tout électrique, où les instruments sont entièrement numériques). Mais aussi beaucoup de plastiques durs et une finition parfois un peu légère, qui témoignent encore des racines utilitaires de la camionnette. Il en va de même pour le système audio, d'ailleurs, qui fera mal aux oreilles des mélomanes - et l'activation de la fonction "Bass-boost" ne fait que l'aggraver...

Si vous ne placez pas votre smartphone à un endroit fixe,

il vous faudra du temps pour le retrouver.

Mais cela est largement compensé par les possibilités de rangement à volonté. Au-dessus de la tête, entre les sièges avant, dans la console centrale, sous la trappe du tableau de bord côté conducteur, derrière l'écran d'infodivertissement ou dans la boîte à gants, qui est en fait un tiroir coulissant (du moins à partir du deuxième niveau de finition) : partout vous pouvez ranger vos affaires. À tel point que si, par exemple, vous ne mettez pas votre smartphone à un endroit fixe, vous mettrez un certain temps à le retrouver.

Et bien sûr, le Townstar est aussi parfait pour transporter des objets plus volumineux : avec les sièges arrière rabattus, son coffre avale jusqu'à 2800 l ; si vous rabattez aussi le siège passager avant, le volume disponible passe à 3500 l. Et puis, selon le niveau de finition, il y a aussi les tables rabattables pour les occupants arrière et les barres de toit modulables que nous connaissons bien... chez Renault. Parfait donc pour toutes sortes d'activités familiales ou de loisirs, d'autant que, comme toujours avec ce type de véhicule, le seuil du coffre est très bas.

Le grand hayon a également l'avantage de faciliter le chargement et le déchargement - et de permettre de s'abriter sous lui en cas de pluie - mais il faut disposer d'un espace suffisant derrière la voiture pour l'ouvrir. En revanche, les portes coulissantes restent pratiques pour les familles avec enfants. Par ailleurs, le Townstar Combi (c'est le nom complet de la version voiture particulière) avec le moteur à essence sous le capot n'est disponible qu'en une seule longueur de carrosserie, et donc seulement avec cinq places. L'importateur belge de Nissan nous a dit qu'il y aurait éventuellement une version allongée du ludospace, mais seulement dans la variante électrique.

Conduite Nissan Townstar Combi 1.3 DIG-T 130

Les motorisations sont également logiquement d'origine Renault, même si les clients Nissan ont un peu moins de choix. En effet, alors que la Mercedes Classe T reprend toute la palette du Renault Kangoo, Diesel compris, le Nissan Townstar s'en tient à la version essence la plus puissante et à la variante électrique (qui prend alors le nom d'EQT chez la marque à l'étoile). En outre, le modèle doté du quatre cylindres 1,3 de 130 ch de Nissan impose la boîte manuelle, car la boîte robotisée à double embrayage du Kangoo n'est pas disponible dans le Townstar. Pour ceux qui n'ont pas envie de passer les vitesses eux-mêmes, Nissan les renvoie à nouveau à la version tout électrique.

Ce ludospace, comme toujours, vise à offrir un transport familial abordable avant tout, mais cela ne veut pas dire qu'il se pavane sur la route. D'accord, il y a peu de dynamisme et le retour d'information des commandes n'est pas de premier ordre, mais le Nissan Townstar offre une tenue de route sûre et saine, bien qu'avec la sensibilité au vent latéral typique de ce type de véhicules. En termes de confort de conduite, cependant, ce dérivé du Kangoo doit encore reconnaître la supériorité d'une voiture de tourisme "normale". Le filtrage des petites bosses est efficace (grâce aussi aux pneus hauts en 205/60 R16), mais sur les routes vallonnées, il ne peut cacher une tendance au pompage et sur les dos d'âne, son essieu arrière rigide provoque des réactions qui manquent de délicatesse.

 En termes de confort de conduite, ce dérivé du Kangoo doit encore reconnaître la supériorité d'une voiture de tourisme "normale".

On peut également se demander si, pour des voitures présentant une telle surface frontale, un moteur Diesel un peu plus coupleux ne serait pas encore plus intéressant, malgré la baisse de popularité des moteurs à auto-allumage. En toute logique, ces derniers obtiendraient également de meilleurs résultats en termes de consommation. La consommation standard du 1.3 DIG-T est de 6,7 à 6,9 l/100 km selon la version, mais nous avons enregistré une moyenne de 8,5 l/100 km (mesurée) durant la semaine d'essai avec notre N-Connecta (la version intermédiaire). Un résultat conforme aux attentes compte tenu de la carrosserie imposante et du fait qu'en dehors d'un système stop-start, la Townstar ne peut pas vraiment compter sur des mesures d'économie de carburant.

Verdict Nissan Townstar Combi 1.3 DIG-T 130

En bon ludospace, le Nissan Townstar accorde une grande importance à la fonctionnalité. Par rapport à ses rivaux de Stellantis, il a l'avantage d'être encore disponible avec un moteur à combustion interne, mais il en va de même pour le Kangoo et la Classe T. Cette dernière est beaucoup plus chère, mais par rapport au Français sur lequel les deux modèles sont basés, le Nissan n'a pas autant d'arguments si ce n'est une garantie plus étendue (cinq ans ou 160.000 km, alors que Renault s'en tient aux deux ans légaux, mais sans limitation de kilométrage). En définitive, le choix d'un Kangoo ou d'un Townstar dépendra donc probablement surtout des préférences personnelles ou de la proximité avec le concessionnaire de la marque respective...