Avec l’effondrement des ventes de monospaces ces dernières années, Mercedes a du beaucoup hésiter avant de remettre en chantier une Classe B. Celle-ci est pourtant née, mettant à profit la partie technique de la dernière Classe A. Esthétiquement, le pari est réussi, sans doute aussi parce que la nouvelle B est moins carrée et plus rondouillarde, ce qui lui donne des airs de crossover. À l’intérieur, on ne s’y trompe pourtant pas : le véhicule a conservé ses qualités d’habitabilité même si à l’arrière, c’est désormais une banquette classique qui est implantée et non pas des sièges individuels comme sur une BMW Série 2 Active Tourer. Intéressant : la banquette peut toutefois être montée sur coulisse pour privilégier l’espace de chargement ou la place pour les passagers.
Merci qui ?
Sous le capot, le 180d est issu de la collaboration avec Renault. Il s’agit du 1.5 dCi (1461 cm3) donné pour une puissance de 116 ch et un couple de 260 Nm. Ce moteur est uniquement accouplé à la boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports qui détermine avec le moteur une consommation moyenne officielle de 3,9 l/100 km ou 102 g/km de CO2.
En route, on apprécie la discrétion de ce petit moteur autant que ses bonnes dispositions à bas et moyens régimes. Inutile par contre de pousser l’aiguille du compte-tours, car celui-ci s’effondre rapidement en haut. Ce qui déstabilise aussi la gestion de la boîte qui se détermine parfois – et curieusement – un surrégime. Mercedes annonce un 0-100 km/h en 10,9 s. Suffisant pour faire face à toutes les situations. Force du modèle : sa consommation, établie sur 1000 km d’essai à 5,7 l/100 km, majoritairement sur autoroutes.
Confortable, mais molle
La finition comme le confort sont les atouts majeurs de cette Classe B qui filtre très bien les inégalités tandis qu’elle se montre aussi très silencieuse. Déception toutefois : la qualité du filtrage a été obtenue par un détarage un peu caricatural des amortisseurs, ce qui nuit à la maîtrise des mouvements de caisse et donc du plaisir de conduite. Entendons-nous bien toutefois : le comportement reste toujours sûr et même précis, mais tant que les routes sont bonnes. Lorsque le revêtement est ondulé, les mouvements de pompage et de roulis sont importants ce qui s’avère désagréable, à la fois pour le conducteur et les passagers. Un détail : Mercedes monte systématiquement l’aide au franchissement de ligne actif, un système certes sécurité, mais aussi intrusif et qui doit être déconnecté à chaque démarrage.
Notre verdict
La Mercedes Classe B est un monospace compact comme il ne s’en fait presque plus. Ses rivales : le Série 2 Active Tourer, la Golf Sportsvan et, bien entendu, le Renault Scénic « court ». Cette version 180d se montre confortable et sobre, mais pas très dynamique par la faute d’un amortissement déficient. Attention également aux tarifs qui ne sont pas donnés, ce qui ne sera sans doute pas un frein pour qui cherche du « premium ».
- Confort
- Consommation basse
- Finition
- Mouvements de caisse nombreux
- Prix
- Aides à la conduite intrusive
Dans cet article : Mercedes-Benz, Mercedes-Benz Classe B
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