Concept
Comme les autres DS 9, la 4x4 360 né d’abord en Chine, mais les caisses de 360 ch prennent ensuite la direction de l’usine de Poissy où chaque exemplaire reçoit une profonde french touch des équipes de DS Performance. Amortisseurs, ressorts, barre antiroulis, triangles et silent-blocs sont spécifiques, de même que les freins. Une vraie préparation de course !
Enfin, les jantes de 20’’ baptisée Munich (un pied de nez à BMW ?) lui sont dédiées. L’ensemble diffuse subtilement plus de force qu’une «simple» DS 9 e-Tense 250 essayée parallèlement.
Les 360 ch et 510 Nm poussent bien fort et velu. Le 0 à 100 km/h en 5,6 s, ce n’est pas donné à toutes les grandes berlines. Pour en arriver, DS a lu la recette 508 PSE : 1.6 turbo de 200 ch, moteur électrique avant de 100 ch et second moteur électrique 113 ch sur l’essieu arrière. Les deux rotors puisent leurs ions dans une batterie de 11,9 kWh. Pas bien grande, cette pile (différente de celle de la 508) jouit d’une chimie plus efficace dans la régénération au freinage. Le système de récupération (issu de la branche Formule E de DS) permettrait de retrouver 10% de capacité au terme de 50 freinages.
Conduite
Grâce à des voies plus larges et un abaissement de l’assiette, cette DS 9 est littéralement plaquée au sol. La direction a été recalibrée aux trains roulants spécifiques (suspensions pilotées électroniquement). Où sont passés les 1900 kg et les 2,99 m d’empattement (20 cm de plus que la 508) ? La Française tranche les virages sans bouger et avec précisions. Certes, les sensations sont très gommées, mais en soi, progresser si vite et presque facilement dans une caisse de près de 5m génère une autre forme de satisfaction. Les 4 roues motrices mais aussi les excellents Michelin Pilot Sport 4S avortent toute amorce de sous-virage sur les routes pourtant très serrées du Massif de L’Estérel. Seul grief, la boîte automatique à 8 rapports manque (parfois) de réactivité par rapport à certaines rivales allemandes. On l’a compris, elle pourra tenir tête à bien des berlines compactes de caractère, mais la DS 9 révèle toute son impérialité sur des routes plus ouvertes, voire sur autoroute, posée et rapide comme un TGV.
Ce dynamisme est enrobé dans un confort de premier ordre. L’empattement plus long, mais aussi des typages orientés confort apportent plus de moelleux. La place est très généreuse pour 4 adultes, dont les 4 assises principales (sauf au centre de la banquette) sont chauffantes, réfrigérées et massantes. Le tableau de bord est très soigné, avec du cuir absolument partout (effet bracelet de montre sur les sièges), et pas vraiment d’excès (la montre BRM fait un peu bling-bling, quand même). Malgré les moteurs électriques et la batterie, on conserve un coffre de 510 litres. Bref, une candidate au parking de la Présidence ! Trop tard, Mr Macron a déjà pris possession de son DS 7 blindé…
Verdict
Nous retiendrons de ce premier essai en DS 9 e-Tense 4x4 360 son châssis fort bien mis au point, son allure élégante et son équipement princier. Mais il s’agira d’être très amateur d’originalité et/ou francophile pour injecter 64.990 €, au minimum, dans cette grande GT hexagonale qui, inévitablement, sera comparées aux A6, Série 5 et Classe E. Reste que par rapport à ces dernières, elle jouit d’un rapport prix/équipement plus intéressant. Achetée en société, les avantages fiscaux (déductibilité à 100%) peuvent aider à franchir le pas. A la pompe, notre petite balade dynamique de 148 km s’est soldée par une moyenne (à l’ordinateur de bord) de 7,8 l/100 km. Il y a donc moyen de faire nettement mieux.
- Puissance velue très agréable
- Confort présidentiel
- Finesse du châssis
- Boîte moins convaincante que le reste
- Petite batterie
- Positionnement singulier
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