Concept
L'automobiliste d'aujourd'hui ne se salit plus les doigts sur un levier de vitesse, l’ère du tout à l’écran règne en maître désormais. C'est du moins ainsi que BMW mesure l'esprit du temps, et c'est ainsi qu'elle façonne même une formidable routière comme la Série 3 pour l'adapter au conducteur du XXIe siècle : sans levier de vitesse, avec le moins de boutons possible, mais avec un écran tactile plus grand (14,9 pouces) au centre.
Il ne s'agit même pas d'une question de philosophie, mais d'argent comptant. À peine 10 % des clients de Série 3 ont encore opté pour une transmission manuelle ; la logique industrielle s'applique dès lors et le constructeur bavarois supprime cette option de l'offre. Il en va de même pour les boutons de la climatisation et les huit touches programmables du système iDrive. Un écran tactile constitue simplement un composant beaucoup moins cher. Il forge une nouvelle entité avec la section des compteurs numériques, qui n'est plus enchâssée sous un dôme mais se trouve désormais devant vous comme une tablette oblongue. Le combiné présente une légère courbe vers le conducteur, un clin d'œil aux tableaux de bord BMW d'antan.
Ces économies n'enlèvent rien au fait que la Série 3 est devenue beaucoup plus chère. Si la version d'entrée de gamme, une 318i quatre portes, coûtait encore 32.000 € au début de l'année 2022, il faudra désormais déposer pas moins de 39.550 € sur la table pour l'acquérir. C'est la seule variante qui reste sous la barre des 40.000 € ; cette 320d Touring est même proposée à 48.900 €. La boîte automatique est donc de série, tout comme un système de navigation et des capteurs de stationnement tout autour. Les roues de série ne sont plus de 16, mais de 17 pouces.
Enfin, ce modèle reçoit un habillage légèrement plus austère, avec des blocs optiques plus tendus à l'avant. À moins que vous n'optiez pour le pack M Sport, qui est encore plus exubérant. Parfois exagéré : le pare-chocs arrière est désormais affublé de pièces d'habillage noires si grandes qu'on pourrait presque penser qu'ils ont oublié de monter certains éléments à l’usine.
Conduite
La mécanique a à peine changé. Non pas que nous ayons trouvé quoi que ce soit à améliorer, la G20 – nom de code interne de cette génération chez BMW - est déjà une voiture impressionnante de dynamisme, qui au fil des ans a également cultivé suffisamment de raffinement et d’aptitudes pour une conduite reposante sur de longues distances.
Le Diesel 2 litres de 190 ch, assisté d'un petit moteur électrique de 11 ch, reste un travailleur diablement efficace, vous amenant à 100 km/h en 7,2 s et se contentant d'environ 5 l/100 km.
Ce break s’avère également silencieux, et assez serein en termes d'absorption des chocs. C'est là que la taille des roues entre en jeu. Avec des jantes de 19 ou 20 pouces, le ressenti devient très différent.
Toutes les versions existantes restent proposées, de la 318d à la mode en passant par les hybrides rechargeables (320e et 330e) jusqu'à la fougueuse 340, en essence comme en Diesel. Ou vous pouvez même opter pour une M3 féroce, elle aussi désormais disponible en version Touring.
Verdict
Le break le plus spacieux ne sera probablement jamais la 3 Touring. Elle reste cependant agréable, avec son moteur Diesel 2 litres particulièrement efficace et un comportement routier qui permet toujours d'attaquer si on le souhaite. Dommage qu'il y ait eu quelques économies déguisées en numérisation, alors que dans le même temps le prix a fortement augmenté.
Dans cet article : BMW, BMW Série 3
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