Alfa Romeo poursuit son électrification avec le lancement du Junior, l’annonce des nouvelles Giulia et Stelvio basés sur la plateforme STLA Large de Stellantis, inaugurée par la Dodge Charger Daytona. Mais en parallèle le constructeur milanais entretient la flamme du thermique passion avec une énième série spéciale des variantes GTA, en hommage cette fois à la première victoire de la marque aux Mille Miglia en 1928 avec une Alfa Romeo 6C 1500 Super Sport, d’où l’appellation... L’occasion de se remémorer les bienfaits de la plateforme Giorgio sur le superbe tracé de Spa-Francorchamps… sous une pluie battante au volant de la Giulia dont 275 exemplaires - et 175 du Stelvio - seront vendus au niveau mondial. Collector donc !
Concept Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio Super Sport
L’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio Super Sport se distingue principalement sur le plan esthétique avec un blason Quadrifoglio redessiné dont le fond triangulaire vert est désormais noir, s’ajoutant au cadre doré apparu en 2023 pour le centenaire de l’emblème. Cette édition limitée profite de nombreux accessoires en carbone au niveau du bouclier avant, des rétroviseurs ou du becquet sur la malle de coffre, voire du toit pour la Giulia (en option). Les étriers de freins sont eux aussi noirs tandis que trois couleurs sont proposées pour la berline : Rosso Etna à trois couches, Nero Vulcano métallisé et Bianco Alfa, le Stelvio se contentant des deux premières. L’habitacle lui aussi se pare de carbone à trame rouge sur le tableau de bord, le tunnel central et les panneaux de porte. La sellerie reçoit des appuie-tête brodés du logo Super Sport en rouge et du numéro de la voiture en noir. Le volant est spécifique avec de l’Alcantara noir à surpiqures noires et touches de carbone.
Mécaniquement, la voiture conserve le V6 2,9 l turbo de 520 ch associé à une boîte automatique à 8 rapports et à un différentiel mécanique à glissement limité dans une variante dérivée de celle développée pour la version GTA. Le reste demeure inchangé.
Conduite Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio Super Sport
Avec une base mécanique presque identique, il ne fallait pas s’attendre à un grand changement dans les sensations distillées par cette Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio Super Sport. Mais le fait de l’essayer sur un tracé aussi exigeant et complet que Spa-Francorchamps garantissait un jugement sans compromis… jusqu’à ce que la pluie s’en mêle. L’occasion toutefois d’éprouver l’efficacité du fameux différentiel et l’équilibre de cette propulsion survitaminée. Et le verdict est sans appel, cette Alfa reste un sacré jouet. Le moteur conserve sa sonorité caverneuse et très plaisante sans se déparer de sa santé réjouissante. Hormis le six en ligne d’une M3, nous ne voyons rien de comparable sur le marché actuellement. Si notre comparatif du trio de break super sportifs allemands c’était mué en match entre berlines, l’Alfa aurait sans nul doute pu y jouer les trouble-fête. Une fois le mode Dynamic enclenché – les consignes nous interdisaient de passer en mode Race – l’ESP se fait plus permissif, l’ABS moins sensible et le châssis de la Giulia prend vie.
Précis et direct, le train avant mord la corde et emmène l’arrière qui se gère « à la pédale » dans ces conditions d’adhérence précaires. Point de décrochage sec ou de glissade incontrôlée, mais une dérive progressive et facile à gérer bien que le poids de l’engin se fasse davantage sentir que sur une piste sèche. Dans les grandes courbes rapides que sont le double-gauche ou Blanchimont, cette Alfa inspire énormément de confiance, bien que le ressenti dans le volant ne soit pas exceptionnel. Par contre, sous la pluie davantage encore que sur le sec, il est nécessaire de monter les pneus avant en température pour extraire le meilleur de cette berline Super Sport.
Verdict Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio Super Sport
Avec cette édition Super Sport, l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio – et le Stelvio équivalent – se rappelle au bon souvenir des amateurs de familiales explosives et… jouissives. Quelles que soient les conditions météo, cette Giulia vous gratifie d’une combinaison châssis-moteur de haut vol garante d’un plaisir de conduire intense, pour qui saura la mener. L’apport du différentiel spécifique dérivé de celui de la variante GTA plus extrême reste subtil mais néanmoins réel. Quant aux artifices esthétiques propres à la Super Sport… l’artifice n’a de gratuit que la magie que chacun lui accordera.
Dans cet article : Alfa Romeo, Alfa Romeo Giulia
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