Essais blog / Qu'avons-nous pensé de la Toyota C-HR 2.0 Hybrid ?

Aussi agréable, économique et réussi qu'ait été le tout premier C-HR - Toyota n'en a vendu que 25.000 dans notre pays -, il n'a pas été à la hauteur en tant que voiture familiale à part entière. La banquette arrière était trop exiguë et le coffre trop petit, du moins si votre famille est composée de semi-adultes (ou plus communément appelés "des ados"). Le Toyota-SUV avait donc un certain potentiel. Un potentiel que la génération 2 devrait maintenant exploiter. Car celle-ci est en fait plus longue de 3,5 cm !

J'ai aimé Toyota C-HR 2.0 Hybrid

On peut l'apprécier ou non, mais l'audace dont a fait preuve Toyota avec le restylage de son C-HR mérite d'être saluée. De "raisonnablement audacieux" pour le précédent C-HR, il passe maintenant à "carrément futuriste", avec une pléthore de lignes et d'arêtes vives qui rendent le petit SUV particulièrement puissant sur ses roues. Un dynamisme qui ne tient pas la route sans ce toit noir. Ne prenez donc pas ce risque et optez d'office pour un C-HR bicolore.

Bon, c'est et ça reste une Toyota, donc vous savez d'avance que la sportivité proclamée ne se traduit pas toujours de la même manière en termes de performances. C'est d'ailleurs le talon d'Achille de la première génération, outre l'habitat un peu étriqué. La voiture a l'air puissante, mais une fois lancée, elle n'est pas encore tout à fait à la hauteur. Principalement parce que la propulsion hybride ne dispose pas de la puissance nécessaire pour faire décoller cette Toyota aussi rapidement que sa forme de flèche le laisserait supposer.

Ce n'est toujours pas une championne dans l'exercice du sprint, mais avec les 197 ch et 190 Nm que le quatre cylindres de 2 litres et son moteur électrique transmettent conjointement aux roues avant, vous vous glisserez en douceur même dans le flux de circulation le plus rapide. Sans compromettre l'efficience pour autant. Malgré ce style de conduite particulièrement "enjoué", j'ai tout de même enregistré une consommation moyenne de 5,2 l/100 km au bout d'une semaine.

Et le bruit du moulin à café ? En fait, je ne l'ai pas remarqué. En effet, les décibels générés par la boîte de vitesses à train planétaire ne se manifestent que lorsqu'on titille vraiment la bête. Pour le reste, elle est et reste agréablement silencieuse. Maintenant, compte tenu du fait que le C-HR se prête à une conduite plus dynamique - ce qu'il manque en termes de bravoure du moteur, la Toyota le compense largement par sa conduite fantastiquement équilibrée - une note d'échappement plus sportive aurait été la bienvenue. Peut-être un petit projet pour la troisième génération ? 

En ce qui concerne le tableau de bord, il y a peu de raisons de se plaindre. Tout est beau, Toyota s'en tient (heureusement) aux commandes physiques et on ressent la vertu japonaise lorsqu'on utilise ces boutons (et par extension le volant et le reste du tableau de bord). J'aimerais pouvoir en dire autant du système d'infodivertissement, mais il s'est mis en grève dès le deuxième jour. Comme quoi, même chez Toyota, cela peut arriver.

Je n'ai pas aimé Toyota C-HR 2.0 Hybrid

Il s'est peut-être (légèrement) agrandi, mais l'empattement n'a pas changé. En théorie, le C-HR devrait donc présenter des dimensions intérieures à peu près identiques à celles de son prédécesseur. Est-ce dû au fait que la Toyota était légèrement plus large sur ses roues (offrant ainsi un peu plus d'espace pour les épaules) ? Ou bien les Japonais ont-ils réussi à libérer quelques centimètres dans l'aménagement intérieur ? Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, mais je me suis senti un peu plus à l'aise dans le C-HR actuel.

Ce qui n'est pas rien, parce qu'avec le ciel de toit sombre et les petites vitres (teintées), on se sent toujours un peu engoncé à l'arrière. Le coffre n'est pas non plus une merveille d'espace. Au contraire, l'Hybrid 2.0 perd 15 litres par rapport à la génération précédente (seule la 1.8 Hybrid gagne 11 litres en volume). Cela ne m'a pas gêné pendant la semaine d'essai, mais j'ai tout de suite compris que si vous devez vraiment emporter des bagages, le C-HR réclamera vite le concours d'un coffre de toit ou d'un coffre d'attelage.

Pour le reste, je ne peux que m'associer à l'agacement de Benoît qui, lors de son essai détaillé, s'est lui aussi régulièrement fait tancer numériquement, de manière injustifiée, par la caméra derrière le volant qui surveille vos yeux et donc votre niveau d'attention. Il suffit de déplacer les mains sur le volant pour bloquer l'objectif suffisamment longtemps pour passer en mode avertissement. C'est assez irritant et, comme nous l'avons déjà dit, inutile, de sorte que le système perd en fait sa valeur ajoutée. Ce qui, soit dit en passant, s'applique également à l'avertissement en cas de dépassement de la limite de vitesse, bien qu'il soit possible de le désactiver. Il est vrai qu'il faut d'abord faire défiler les menus sur l'ordinateur de bord.

Donc Toyota C-HR 2.0 Hybrid

Il est devenu - pour moi en tout cas - plus agréable à regarder. Le C-HR se conduit également avec davantage de plaisir (lisez : plus rapidement), reste presque aussi économe en carburant et est équipé d'une mise à jour électronique qui améliore considérablement non seulement le confort, mais aussi le look intérieur de cette Toyota. 

Mais il n'est malheureusement pas devenu beaucoup plus pratique, de sorte que sa valeur familiale n'a pas vraiment augmenté. Il y a pourtant des modèles aux tarifs similaires (minimum 36.830 euros) de nos jours qui vous en offrent plus sur ce plan.