- Avis Rédaction /20
Lors du lancement de la nouvelle Peugeot 308, toute l'attention s'est portée sur les versions hybrides rechargeables (180 ou 225 ch), mais la compacte française reste disponible avec les motorisations plus traditionnelles, dont même un bon vieux Diesel - le 1.5 BlueHDi de 130 ch. En revanche, j'ai pu prendre le volant de la version 1.2 PureTech, un trois cylindres qui est disponible ici comme dans de nombreux autres modèles des différentes marques de Stellantis, avec une puissance de 110 ou 130 chevaux.
La variante la moins puissante ne peut être commandée qu'en combinaison avec le niveau de finition le plus bas, l'Active Pack, qui semble un peu moins expressif sans ses "crocs à LED" (les feux de jour verticaux dans le pare-chocs avant). Comme ma voiture d'essai était une Allure Pack (le troisième niveau, après l'Allure), il s'agissait de la version 130 ch. Peut-être la version la plus populaire auprès des acheteurs particuliers, étant donné le climat anti-Diesel actuel, mais aussi eu égard à la différence de prix avec l'hybride rechargeable la moins chère de près de 10.000 € - un montant pour lequel vous pouviez acheter une petite citadine neuve il n'y pas si longtemps, mais c'est un autre débat....
CHOUETTE
J'irai droit au but : en l'absence d'un successeur à l'Alfa Romeo Giulietta, je pense que la Peugeot 308 est l'une des plus belles voitures compactes de taille moyenne du moment, avec la Mazda 3 et... la Toyota Corolla (si vous m'aviez dit il y a quelques années que je vous annoncerais cela, j'aurais probablement bien ri). Cependant, le plumage réussi doit s'accompagner d'un ramage du même acabit. J'étais donc curieux de savoir si la 308 se conduit aussi bien qu'elle ne le suggère.
En termes de maniabilité, je n'ai pas été déçu. Peugeot a donné à sa voiture compacte un châssis agréable, une impression renforcée par le petit volant i-Cockpit. Les avis sont partagés sur ce dernier point, mais personnellement, cela ne me dérange pas du tout et je peux apprécier la netteté et la franchise supplémentaires. Une autre bonne nouvelle à ce sujet est que la tenue de route dynamique offerte par la plateforme EMP2 ne se fait pas au détriment du confort.
Pendant ma semaine d'essai, j'ai eu quelques pensées nostalgiques pour ma toute première voiture d'il y a très, très longtemps, qui se trouvait être une lointaine ancêtre de cette Peugeot : une 305, qui illustrait parfaitement le terme "confort à la française" avec ses pneus ballons et sa suspension souple. Cependant, nous ne parlerons pas de la tendance à s'en accommoder. La série 30x de Peugeot en 2022 n'en souffre pas du tout : elle prend toujours des virages en douceur et ne présente pratiquement aucun sous-virage. Avec un style de conduite un peu dynamique, la 308 est un plaisir à conduire, même si dans ces circonstances on souhaiterait rapidement que le moteur PureTech ait un cylindre plus généreuse et un souffle plus long.
DOMMAGE
Je suis moins fan du 1.2 trois cylindres. Il s'agit d'un excellent moteur qui a plus que fait ses preuves et qui n'est pas trop gourmand (bien que ma moyenne d'essai de 6,6 l/100 km ne soit pas exceptionnelle). Mais personnellement, je n'aime pas son caractère. Certaines personnes trouvent son cliquetis de trois cylindres plutôt prononcé tout à fait sympathique, mais je n'appartiens malheureusement pas à ce groupe. De plus, je trouve sa plage de régime utile un peu trop limitée et la boîte de vitesses manuelle à six rapports à laquelle elle est couplée n'offre pas un grand agrément lors du passage des vitesses. Non seulement à cause de la sensation de passage des vitesses, mais aussi à cause du pommeau de levier de vitesse en plastique bon marché, qui rend nostalgique la boule en aluminium qui s'adaptait parfaitement à la main dans les versions RC des anciennes Peugeot (même si elle était glaciale en hiver et chaude en été...). Encore une critique concernant la conduite : le petit volant augmente certes la franchise et l'implication, mais sur les longues lignes droites à grande vitesse, il provoque une certaine nervosité autour du point milieu - sans que cela devienne insurmontable.
Comme dans le cas de la Mazda 3, la nouvelle Peugeot 308 présente un inconvénient : la visibilité vers l'arrière, en raison de l'épais montant central. Bien que ce ne soit pas aussi grave avec les Français qu'avec les Japonais. De plus, les passagers arrière n'ont pas une sensation de claustrophobie comme dans la Mazda 3, ce qui ne veut pas dire qu'ils bénéficient d'une abondance d'espace dans la Peugeot, au contraire. À l'avant, cela ne me dérange pas, mais il y a d'autres petits détails qui m'ont gêné. Comme le système d'infodivertissement, qui, à mon avis, pourrait être un peu plus rapide et qui a également refusé de lire la musique de mon téléphone portable, pourtant connecté, tant pour les appels que pour le streaming musical. Et les boutons tactiles sous l'écran central sont pratiques, mais la pertinence d'un bouton tactile et d'un bouton physique en diagonale sous celui-ci pour l'airco, qui mènent tous deux exactement au même menu, m'échappe quelque peu.
Et donc...
La nouvelle Peugeot 308 pourrait être un succès. En raison de son apparence, j'adorerais l'avoir dans mon hypothétique allée. Cependant, bien que ce soit un petit moteur robuste, je ne sais pas si je pourrais vivre avec le 1.2 PureTech. Dans tous les cas, je la ferais coupler à la boîte automatique à huit rapports en option. Ou peut-être économiser pour la version hybride rechargeable, beaucoup plus chère ? Même si celle-ci pèse près de 400 kilos de plus... La Peugeot 308 que je préférerais serait peut-être animée par un quatre cylindres 1.6 turbo de 180 ch. Comme l'hybride, mais sans le moteur électrique et les batteries. Bien que cela soit bien sûr contraire à l'air du temps... Peut-être devrais-je essayer le Diesel ?
Dans cet article : Peugeot, Peugeot 308
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