- Avis Rédaction /20
La XE ne fait pas vraiment ce que Jaguar en attend: se vendre… Évidemment, face à des modèles aussi populaires que l’Audi A4, la BMW Série 3 et la Mercedes Classe C, sa tâche est loin d’être évidente. Mais ce n’est pas la seule raison. Le constructeur britannique a bien dû revoir sa copie car la XE ne répondait tout simplement pas au niveau de qualité que l’on était en droit d’espérer d’une berline premium.
Aujourd’hui, Jaguar essaye de rectifier le tir avec un lifting en profondeur. Les changements ne se limitent pas en effet aux phares ou à l’habillage des sièges. Le constructeur de Coventry a quasiment tout revu en essayant d’améliorer la XE. Pour quel résultat?
Nous avons pu conduire la Jaguar XE P250. Son moteur Ingenium turbo de 2 litres transmet ses 250 chevaux aux roues arrière. Notre version d’essai était une R-Dynamic. Elle disposait donc d’une sportivité renforcée au niveau du style extérieur ou intérieur, mais aussi d’un châssis davantage axé sur la performance.
Chouette
Si la qualité perçue dans l’habitacle a été rehaussée, la Jaguar XE peut difficilement cacher qu’elle est commercialisée depuis plusieurs années déjà. La combinaison offerte par le nouveau volant Sport, le tableau de bord digital et la console de tunnel surélevée (avec un levier classique qui remplace la mollette de sélection) laisse une impression assez particulière, comme si l’on était installé bien profondément dans une voiture de sport, et pas avec une position surélevée comme sur la plupart des SUV.
Le face-lift a clairement profité au design. Nous sommes particulièrement fan du coloris bleu profond, baptisé Caesium Blue chez Jaguar. Ce coloris se marie parfaitement aux blocs optiques de la XE, à ses jantes noires et à ses deux échappements. La mode «50 shades of grey», très peu pour nous…
Même en variante R-Dynamic, cette Jaguar XE reste une voiture confortable. Mais quand on le brusque, le fauve rugit et bondit. Comme cela devrait d’ailleurs être le cas pour toutes les berlines aux roues arrière motrices. Contrairement à ce qu’il se passe chez bien de ses concurrentes, la notion de plaisir de conduire n’est pas un vain mot sur cette Jaguar.
Dommage
Le module multimédia central dispose de toutes les fonctions utiles et ses commandes sont simples. Dommage toutefois que l’écran tactile réagisse assez lentement. Alors, évidemment, vous allez double-cliquer désespérément et vous attarder plus qu’il ne faut sur cet écran. Ce qui est énervant. La Jaguar XE mériterait un processeur plus rapide.
Des blocs optiques plus expressifs, des panneaux de carrosserie mieux intégrés et un intérieur modernisé: Jaguar a sérieusement revu la XE. Mais cela reste un remodelage. La banquette arrière demeure ainsi trop étroite et l’accès au coffre trop difficile. Nous aurions aussi apprécié de découvrir une variante break de la XE.
Le 2.0 turbo de 250 chevaux emmène la Jaguar XE à 100 km/h en 6,5 secondes. En pointe, elle peut atteindre 250 km/h. Des performances plus que suffisantes, mais que l’on ne ressent guère. La quête de sensations n’est pas vraiment favorisée par ce 4-cylindres à la sonorité plutôt quelconque et une boîte 8 automatique assez paresseuse.
Et donc
Nous étions et nous restons fan de cette Jaguar. Cette nouvelle mouture de la Jaguar XE est plus agréable à regarder et toujours aussi plaisante à conduire. Mais si ces arguments ne vous touchent pas, il sera difficile de vous laisser séduire par cette berline britannique qui, plutôt que de vouloir plaire à tout le monde, pense davantage à rechercher la plus-value.
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