Essais blog / Que pensez-vous de la Focus Active Clipper Ecoboost ?

La Ford Focus est typiquement une de ces voitures qui sont conduites à grande échelle sans que vous le remarquiez - l'époque où la compacte de Ford attirait l'attention partout avec son design New Edge est depuis longtemps révolue. Aujourd'hui, la Focus est une bonne voiture, quelque peu anonyme, avec un langage du design qui semble presque interchangeable avec ce que proposent de nombreuses marques asiatiques. 

Afin de libérer le modèle, Ford propose (à nouveau) une version Active plus aventureuse du modèle, tant pour la version à hayon que pour la version break du Clipper testée ici. Et je dois l'admettre : ces passages de roue noirs et ces plaques de protection des soubassements argentées à l'avant et à l'arrière fonctionnent visuellement, surtout en combinaison avec le toit noir optionnel de notre voiture d'essai. 

Au-delà de la position de conduite un peu plus haute, on ne remarque rien de cette cure de SUV à l'intérieur. Non pas qu'il y ait lieu de se plaindre, car ce break est un bon endroit pour se retrouver. Dans sa dernière génération, la Focus Clipper est une véritable merveille d'espace à l'arrière également, avec beaucoup de place dans toutes les directions. Le coffre est non seulement très spacieux, mais aussi facile à utiliser grâce à des formes régulières et un plancher qui se raccorde parfaitement au seuil de chargement. 

Pour cet essai, nous avons reçu l'Active Clipper avec le moteur à essence le plus puissant : la version 1.0 EcoBoost de 155 ch. Mais elle reste une traction ordinaire malgré tout, bien que l'ESP dans cette version active ait été équipé de quelques "programmes de conduite hors des sentiers battus", comme nous les connaissons de certains concurrents. Non pas qu’ils soient particulièrement nécessaires, nous sommes restés - tout comme la majorité des clients ? - sur la voie publique avec ce break aventureux. 

Chouette

Tous ces écrans et pavés tactiles dans les voitures modernes, ils ont l'air bien, mais en termes de facilité d'utilisation, ils constituent rarement un atout. Le poste de conduite "à l’ancienne" de la Focus reçoit donc mon plein aval pour son ergonomie. L'écran tactile (avec de grands boutons virtuels) est complété ici par des boutons volumineux et pratiques pour la radio, et un cluster complet pour tout ce qui concerne la climatisation et le chauffage. Il n'y a pas plus clair que cela. 

En parlant de chauffage : notre voiture d'essai était également équipée du Winter Pack, qui est… chaudement recommandé. Le chauffage du volant est une véritable bénédiction par les froides journées d'hiver pour éviter le gel du bout des doigts, sans parler de la commodité du chauffage de pare-brise QuickClear, qui rend le grattage inutile. Étant donné le prix raisonnable de ce pack, ce serait la première option que je cocherais. 

Oui, une bonne boîte de vitesses automatique ou robotisée est facile, mais au bout du compte, j'aime toujours travailler moi-même avec le levier de vitesse. Surtout lorsqu'il s'agit d'un modèle comme la Focus : fluide, mais précis, et doux, mais toujours rapide. Cela me rappelle les boîtes de vitesses Toyota ou Nissan des années 90, qu'on pouvait manipuler d'une simple pression du petit doigt. 

Dommage

La Focus ne jouit pas d'une très bonne réputation en matière de qualité. Et je dois dire que le plastique fait sourciller ici et là, mais est-ce rédhibitoire ? Non, j'ai beaucoup plus de mal avec ces caoutchoucs "ingénieux" qui sont censés protéger les bords des portes contre les dégâts à la peinture. Ces protections se déploient mécaniquement lorsque vous ouvrez les portes, et vous le savez (lisez : entendez). Quel son horrible - et bon marché – émane de ce mécanisme ! 

Le 1.0 EcoBoost de 155 ch a deux faces : à faible charge, ce moteur à trois cylindres est doux et relativement silencieux, mais dès qu'il doit pousser un peu et que vous appuyez plus fort sur l'accélérateur, il se met à ronronner fortement. L'effet de la coupure de l'embrayage est également très perceptible : en raison des vibrations en mode bicylindre, on a toujours l'impression que le moteur d'un litre est à bout de souffle, qu'il s'agisse d'air ou de carburant. Il incite clairement à donner spontanément plus de gaz... 

Cela soulève immédiatement un autre problème : ces 155 chevaux n'entrent en jeu que lorsque vous poussez le trois cylindres. Avec un style de conduite normal à doux, la différence avec la version 125 ch ne semble pas transcendante. Les deux versions sont officiellement aussi frugales, avec une moyenne WLTP de 5,3 l/100 km. Cependant, cette valeur n'a jamais été atteinte : après une semaine passée principalement sur l'autoroute à 120 km/h, nous nous sommes retrouvés avec 6,5 l/100 km mesurés à la pompe. Pas mal, même si nous avions secrètement espéré moins. 

Et donc

Il y a ces voitures où l'on monte à bord et où, après seulement 2 minutes, on se sent déjà comme chez soi. La Focus Clipper est l'une de ces voitures, surtout si elle est équipée de toutes les gadgets et options comme l'était notre voiture d'essai. Une compagne particulièrement agréable, bien que pour moi la version 125 ch suffirait et, s’il vous plait, privilégiez les boîtes manuelles tant que c’est encore possible. Quant à la finition Active ? Eh bien, pourquoi pas...