En bref
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Tenue de route
Le petit Diesel 1.4 surprend par son agréable souplesse. Il est accouplé à une boîte manuelle à 6 vitesses dont l'ergonomie de la commande profite d'un levier implanté en hauteur sur la console centrale. Par contre, insuffisamment centrée, la direction manque de précision autour du point zéro et n'offre qu'un maigre retour d'information (assistance électrique). Par ailleurs, pour une voiture de cette taille, le diamètre de braquage est excessif.
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Sécurité
Grâce à tout un arsenal d'airbags combiné aux aides à la conduite sans oublier les fixations Isofix à l'avant et à l'arrière, la Verso-S semble très bien équipée pour protéger efficacement ses occupants. Son comportement n'est pas franchement dynamique, mais plutôt axé sur la sérénité, comme il sied à un monospace subcompact à vocation familiale. Les mouvements de caisse ne sont pas excessifs, les pneus à faible résistance au roulement offrent une adhérence étonnante.
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Confort
La Verso-S propose un bon rapport habitabilité/ encombrement. L'insonorisation est soignée, à l'exception des bruits de vent à grande vitesse. Les sièges avant sont honnêtes, mais la banquette arrière manque de relief. Implanté trop bas (même relevé au maximum), le volant pénalise la position de conduite. L'ergonomie est claire et simple avec de grands interrupteurs et un écran tactile pour l'autoradio. Et l'ordinateur de bord est de série dès le second niveau.
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Sens pratique
De larges portes combinées à une carrosserie haute facilitent l'accès à bord. Les espaces de rangement sont prévus en nombre (double boîte à gants), mais la finition n'atteint pas les standards de qualité auxquels Toyota nous a habitués (matériaux plastiques d'aspect bon marché et sensibles aux griffures). Comparativement à la concurrence (et à la Yaris Verso), la modularité est décevante (absence de banquette arrière coulissante).
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Budget
Très volontaire, le 1.4 D-4D sait aussi se montrer très sobre. Grâce à des rejets de CO2 limités à 113 g/km, la Verso-S peut prétendre à la remise gouvernementale de 3%, ce qui profite évidemment à son positionnement tarifaire par rapport à ses rivales. Les possibilités de personnalisation sont certes limitées, mais on a déjà vu pire. Reste que, pour bénéficier de la climatisation, il faudra directement se tourner vers le second niveau de finition Luna.
L'époque où Toyota était pratiquement seul au sein du segment des petits monospaces est révolue. Il est d'autant plus incompréhensible que, comparée à la Yaris Verso, la Verso-S ait tant régressé en modularité alors précisément que la concurrence a enregistré des progrès sur ce point ! Quoi qu'il en soit, cela n'amoindrit pas les qualités intrinsèques de la Verso-S: son équipement sécuritaire est généreux, son habitacle vaste et son petit Diesel sobre et vif. Sans être particulièrement bon marché, la Verso-S profite en outre d'un positionnement tarifaire concurrentiel. Bref, sans jouer les premières de classe, elle n'est reste pas moins une bonne élève.