En bref
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Mécanique
Le petit 1.6 Diesel d’origine Renault est particulièrement peu bruyant et exempt de vibrations, qui s’acquitte de sa tâche avec beaucoup de bonne volonté, mais a fort à faire sous le capot de cette berline de 1,5 tonne à vide, ce qui impose de jouer de la boîte. Cette dernière s’en tire plutôt bien, mais son étagement aurait gagné à être un peu plus court. Le conducteur patient sera récompensé à la pompe: jamais encore nous n’avions conduit une familiale compacte du segment «prestige» si sobre!
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Tenue de route
La précédente Classe C ne souffrait d’aucune lacune sur ce point, mais le bilan a encore été amélioré par la nouvelle direction à assistance électromécanique et les modifications de la suspension avant. Les 4 freins à disque (ventilés à l’avant) sont plus que suffisants eu égard aux performances relativement modestes et font preuve d’une bonne progressivité. La tenue de cap se révèle imperturbable, tandis qu’en virages, la «C» reste sûre et facile à maîtriser, sans oublier le plaisir de conduire.
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Sécurité
Un certain nombre d’équipements de sécurité sont de série, mais, contre supplément, il est possible d’équiper sa «C» d’à peu près tous les systèmes de sécurité actuels, à l’exemple de ce que propose la «S». On conseillera particulièrement les phares à diodes. En sécurité passive aussi, cette Mercedes n’a guère de leçons à recevoir. Le modèle n’a pas encore été testé par l’Euro-NCAP, mais gageons que les ingénieurs souabes ont eu à cœur de faire leur boulot avec tout le sérieux qu’on leur connaît.
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Confort
La Classe C est la première de sa catégorie à pouvoir recevoir une suspension pneumatique pilotée, que nous n’avons pas eu le loisir d’essayer. Mais la suspension «acier» présente un excellent bilan, y compris en confort, excellent, même avec les 19” de notre essai. A l’avant, on goûte le confort des sièges et l’habitabilité généreuse; à l’arrière, celle-ci a progressé. Facile à régler, la clim’ «de base» Thermatic montre une bonne efficacité et le débit de la ventilation est digne de la marque.
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Sens pratique
Pour une berline 3 volumes, la nouvelle Classe C, s’avère assez fonctionnelle: contre supplément, elle offre la possibilité de replier la banquette 40/20/40. Si ce n’est pas assez, on pourra toujours opter pour le break. Si l’équipement de série aurait pu être plus riche, la finition s’avère exemplaire. Plutôt généreux, le coffre n’a guère grandi. Mai sa baie assez étroite ne facilite pas le chargement. Ici aussi, la finition est très soignée et d’intéressants accessoires sont proposés.
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Budget
C’est le traditionnel talon d’Achille de l’Etoile. A équipement comparable, la Classe C est plus chère (de quelques milliers d’euros) que ses concurrentes Audi et BMW, déjà pas données. Mercedes se montre assez pingre pour la garantie, sauf si l’on met la main à la poche. Le prix demeure sans doute encore acceptable pour un modèle d’entrée de gamme, mais s’envole (trop) vite si l’on se laisse tenter par quelques options agréables ou pratiques. Mais la valeur résiduelle devrait être intéressante.
La nouvelle Classe C veut donner l’impression d’être une petite «S». Elle y parvient grâce à sa finition très soignée, son comportement agréable et sûr et son confort plus que satisfaisant. Le petit moteur 180 BlueTEC fait de son mieux et se révèle remarquablement silencieux. Il récompense la relative patience à laquelle il contraint par une consommation record au sein de la catégorie. Reste que ces réelles qualités se paient cher, comme toujours chez Mercedes, surtout si l’on veut un équipement digne d’un modèle de prestige, quoique compact, ce qui imposera de piocher dans la liste des options et alourdira d’autant l’addition finale.