En bref
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Tenue de route
Fort de 165 ch et surtout de 360 Nm, le nouveau 2 litres Mjet signe des prestations tout à fait étonnantes face au chrono. Il se distingue en outre par une belle onctuosité et une belle élasticité, même s'il manque un peu de muscle sous les 2000 tr/min. Ce 4 cylindres est ici associé à une unique boîte manuelle à 6 rapports dont le sélecteur n'est pas particulièrement bien guidé (débattements amples), mais dont l'étagement semble parfaitement adapté à la vocation routière de cette Delta. La direction électrique fonctionne de concert avec l'ESP pour induire de petits braquages.
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Sécurité
Le freinage est puissant dès les premiers centimètres d'enfoncement de la pédale, ce qui a pour effet de mettre l'utilisateur en confiance. Celui-ci peut en outre profiter de l'endurance du système. Le comportement de la Delta est celui d'une berline à vocation familiale, c'est-à-dire sans histoire. Saine, elle n'est évidemment pas très incisive en raison de son empattement marqué, mais elle offre une stabilité à toute épreuve, d'autant que l'ESP veille ici de série. Malgré le couple, disponible, la motricité reste maîtrisée et l'éclairage profite d'office de diodes de jour. L'airbag de genoux pour le conducteur est fourni de série.
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Confort
Le confort à bord est tout à fait appréciable, notamment avec une suspension qui prévient bien des déformations, mais aussi à une insonorisation très réussie. Dommage, par contre, que les sièges soient si fermes et manquent de maintien latéral. L'habitabilité à l'arrière apparaît comme l'un des points forts du modèle grâce à la combinaison d'un empattement très long (2,7 m) et à une banquette coulissante qui permet de faire varier l'espace en fonction des besoins. Dès la version de base, on dispose déjà d'un climatiseur.
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Sens pratique
Le gabarit hors norme de la Delta lui confère un avantage décisif lorsqu'on parle habitabilité. L'accès à l'avant comme à l'arrière est particulièrement aisé grâce à des portières s'ouvrant très largement, tandis que le volume de coffre apparaît correct et reste modulable grâce à la banquette arrière montée sur coulisses. En revanche, le seuil d'accès reste trop élevé. En option, Lancia propose un double plancher qui évite que l'on doive déposer les objets dans le coffre. L'instrumentation est complète dès le premier niveau de finition, à l'instar de l'équipement de série.
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Budget
Le 2 litres fait honneur à la réputation des moteurs Mjet en signant une consommation moyenne de 7,2 l/100 km pour une autonomie de plus de 800 km. En forçant le rythme, la demande augmente logiquement, mais pas dans des proportions excessives (8 l/100 km). Le programme de garantie est classique, mais en option, il existe de nombreuses possibilités d'extension. Habitable et confortable, la Delta jouit d'un positionnement très favorable du fait d'un rapport prix/équipement/prestations tout à fait défendable au sein de la catégorie des moyennes.
Place à la raison ! Voilà l'adage auquel la Delta «III» adhère, abandonnant l'ADN sportif de sa devancière au profit d'un code génétique articulé autour de la polyvalence et du confort de fonctionnement. Une fois le deuil fait de la bouillante Integrale, la formule séduit au fil des kilomètres. Familiale dans l'âme, la Delta se profile comme un modèle tout à fait cohérent qui fait valoir une habitabilité hors pair, de véritables qualités de confort et un rapport prix/équipement/prestations plutôt séduisant. La nouvelle famille de moteurs Multijet - dont le 2 litres de 165 ch essayé ici - devrait apporter sa pierre à l'édifice par son rapport performances/consommation tout à fait à la page. Finalement, la seule inconnue de l'équation Delta tient dans son style très particulier. Mais c'est une autre histoire...