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En bref

Mécanique
Le nouveau moteur Diesel Ingenium se distingue tout d’abord par son rapport consommation/puissance et ses faibles rejets de CO2. Cela se vérifie également en pratique avec une moyenne de 6,2 l/100 km peu dépendante du style de conduite. En mode normal, la boîte automatique se montre parfois hésitante, de même qu’elle n’exploite pas tout le couple du moteur jusqu’à 80 km/h.
Tenue de route
Jaguar se paie le luxe d’expliquer à ses concurrents allemands ce que «plaisir de conduire» signifie. Voilà qui va faire mal du côté de Munich. La XE est précise et dynamique en même temps qu’elle offre un contrôle de caisse parfait et fait montre d’une belle neutralité là où ses rivales s’avèrent sous-vireuses. Les freins sont suffisamment puissants et facilement dosables. En bonne propulsion, la XE braque relativement court. La motricité est bien contrôlée par l’ASPC en conditions extrêmes.
Sécurité
En matière de sécurité, de série ou en option, la petite Jaguar ne le cède en rien aux constructeurs de masse bénéficiant pourtant de budgets beaucoup plus importants. La XE est même équipée d’origine d’un freinage urbain automatique. L’Euro-NCAP n’a pas encore écrabouillé la berline anglaise, mais nul doute que sa construction moderne devrait lui assurer de très bons résultats.
Confort
Malgré un comportement des plus dynamiques, la XE préserve parfaitement le confort. L’insonorisation est soignée, les sièges sport de notre R-Sport offrent un excellent soutien, mais c’est surtout le confort d’amortissement qui force le respect. L’habitabilité est suffisante à l’avant, mais à l’arrière, les grandes tailles souffriront du manque de garde au toit s’il est ouvrant panoramique. L’ergonomie est honnête, seuls certains menus de l’infodivertissement ne sont pas construits logiquement.
Sens pratique
Prendre place à l’avant est aisé. A l’arrière, les grandes tailles devront prendre garde à ne pas se cogner la tête. Les espaces de rangement sont suffisamment nombreux, mais la qualité de finition laisse encore à désirer par endroits pour une voiture dite «premium». Il subsiste trop de plastique sur le tableau de bord et l’absence de garnissage de la partie inférieure de la plage arrière est inexcusable à ce prix. On se consolera avec un coffre spacieux et modulable grâce au dossier rabattable.
Budget
Comme ses concurrentes, la Jaguar XE n’est pas donnée. Heureusement, sa dotation de série est nettement plus riche et l’entretien est gratuit pendant 3 ans! On appréciera aussi les 4 exécutions et les options à prix plus intéressants que chez les Allemands. Et puis, Jaguar prévoit 3 ans de garantie (les Allemands, 2). Jaguar étant absent depuis longtemps de ce segment, difficile de prévoir la valeur résiduelle; compte tenu du faible rejet de CO2 et de l’image de marque, elle devrait être bonne.

Conclusion / Jaguar XE 2.0 D 180

La catégorie des familiales «premium» n’a jamais été sous une telle pression et pourtant, après une absence de 10 ans, Jaguar y revient plus en forme que jamais. Les Britanniques n’ont pas fait les choses à moitié: la nouvelle XE off re un plaisir de conduite similaire, voire supérieur à celui d’une BMW Série 3 et roule aussi confortablement qu’une Mercedes Classe C, qui, toutes deux, sont des références dans ces matières respectives. Dommage que la XE n’off re pas encore une fi nition semblable à celle d’une Audi A4 et que la gestion de sa boîte ne permette pas d’exploiter de manière optimale les caractéristiques du moteur Ingenium. Cela dit, pour un prix comparable, la XE avance une dotation de série beaucoup plus riche que celle de ses rivales allemandes. Bref, la XE devrait pouvoir se faire une place au sein de son segment, encore qu’une variante break lui permettrait de séduire plus de clients encore…

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