En bref
-
Tenue de route
Bien connu des spécialistes de la marque au losange, le 1.5 dCi reprend du service sous le capot de la Sandero. Deux puissances au programme : 70 et 85 ch. Cette dernière constitue l'offre la plus à même de prodiguer le dynamisme adéquat à la berline à vide ou en charge. Le moteur reprend sans à-coup et l'étagement de sa boîte lui confère un allant agréable. Dommage que la commande soit imprécise et récalcitrante dans les changements à la volée. La direction, à l'effort plus marqué en manoeuvre qu'avec une assistance électrique, préserve un ressenti moins artificiel à vive allure.
-
Sécurité
Le dispositif de freinage donne dans la simplicité : disques pleins et tambours. Rien à redire sur l'efficacité. L'endurance n'apprécie que modérément les répétitions exigeantes. Le mot d'ordre de la tenue de route est réactivité. La relative légèreté de la caisse et l'absence de filtrage dispensent des sensations brutes de décoffrage. En direct avec les réactions de l'auto, on retrouve des sensations de conduite basiques. La motricité souffre du couple délivré par le moteur Diesel. La sécurité passive compose avec un prix de vente serré sans faire l'impasse sur les équipements indispensables : airbags, 5 ceintures 3 points et Isofix à l'arrière.
-
Confort
Carton plein sur le plan du confort.On oublie l'état de la route et l'on roule sans fatigue. S'il n'y avait l'isolation phonique réduite à sa plus simple expression, rien ne viendrait troubler la quiétude des occupants. L'habitabilité est exemplaire et la climatisation manuelle se montre suffisante pour rafraîchir l'habitacle. La position de conduite souffre d'un volant réglable sur un seul axe et les sièges manquent de soutien latéral. Dans un gabarit sensiblement équivalent à celui d'une Clio III, la Sandero mise sur son très bon rapport encombrement/habitabilité.
-
Sens pratique
L'assise semi-haute favorise l'accès tant aux places avant qu'arrière. La proéminence des appuie- tête arrière entrave la rétrovision. Pas d'impasse à faire sur la quantité de bagages à emporter. Le coffre présente un volume de charge bien pensé et la banquette rabattable en une ou plusieurs parties facilite les arbitrages. L'équipement est cohérent avec le prix de vente. Les espaces de rangement sont peu nombreux excepté la boîte à gants et les bacs de portières avant. La finition sans chichis privilégie la robustesse à défaut d'être particulièrement soignée.
-
Budget
Non contente d'être économique à l'achat et de ne réclamer que des frais d'assurance modestes, la dCi reste sobre. Avec près de 900 km d'autonomie, les transhumances prennent l'aspect de courses de fond. Les passages à l'atelier sont plus fréquents qu'avec les moteurs à essence. La garantie générale a de quoi rassurer : 3 ans ou 100.000 km. Que dire du rapport qualité/prix : un modèle, toutes catégories confondues et quels que soient les items que l'on privilégie. Un modèle attrayant sur le marché du neuf risque peu de devenir un boulet dès qu'il rejoint le vivier de l'occasion.
La Sandero corrigeait les deux principales faiblesses de la Logan : son dessin tricorps peu goûté dans la catégorie et sa fonctionnalité limitée en 4 portes. Les dCi contredisent l'appétit un tant soit peu anachronique des versions à essence. Cette exécution 85 ch possède donc tous les atouts pour rendre les services fondamentaux que l'on attend d'une automobile sans se ruiner. En temps de crise, ce n'est pas le moindre de ses arguments.