Essai détaillé / Citroën C4 Aircross

En bref

• Mécanique

  Sous l'appellation HDi se cache le 1.8 DI-D à rampe commune et calage variable à l'admission d'origine Mitsubishi. Il délivre 150 ch et 300 Nm et fait bonne figure sous le capot du C4 Aircross, avec un tempérament volontaire et un caractère «à l'ancienne» pour ce qui est de la suralimentation. Associé à une boîte manuelle à 6 rapports longs, il offre des performances honorables et se distingue par son appétit modéré. Les 7,4 l/100 km relevés en moyenne sur l'ensemble de cet essai en attestent.

• Tenue de route

  Les ingénieurs de Citroën ont bien évidemment revu les réglages de suspension pour rendre le châssis de l'ASX un peu plus «français». Lisez plus confortable. Et ils sont parvenus à trouver un bon compromis entre le dynamisme du châssis, toujours légèrement supérieur à la moyenne, et le filtrage. L'assistance de direction a aussi été revue : le volant reste informatif et suffisamment consistant à tourner. La transmission intégrale automatique assure quant à elle une motricité tout temps sans faille.

• Sécurité

  Tous les C4 Aircross embarquent de série 7 airbags (frontaux, latéraux avant, rideaux et genoux du conducteur) et l'ESP. La transmission intégrale est quant à elle un atout dès que les conditions climatiques se font plus sévères ou le revêtement plus dégradé. Frère jumeau du Mitsubishi ASX, le SUV Citroën pourrait sans peine hériter de la même note maximale (5 étoiles) au test Euro- NCAP. L'éclairage, assuré par des projecteurs au xénon sur notre modèle d'essai, est quant à lui très rassurant.

• Confort

  L'insonorisation est plutôt réussie, mais le confort à bord souffre d'autres maux. En cause, des sièges plutôt fermes au rembourrage timide et une banquette aux assises trop courtes. La position de conduite est celle typiquement relevée des SUV. Au regard de l'encombrement extérieur, l'habitabilité apparaît très appréciable. Quelque peu déroutante pour un habitué des Citroën, l'ergonomie des commandes est rapidement intégrée. Même celle du système audio/navigation à écran tactile et boutons.

• Sens pratique

  L'équipement de série est globalement bien segmenté, avec un coeur de gamme Seduction déjà bien doté et un Exclusive qui prolonge vers le raffinement. La finition, sérieuse, reste très japonaise, comme les astuces et les possibilités de rangement. L'absence de ces dernières à l'arrière (pas de bacs dans les portes) n'aidera certainement pas le C4 Aircross à se rendre populaire auprès des familles. Le volume du coffre, dans la moyenne, devrait suffire à transporter les effets d'une (petite) famille.

• Budget

  Pour des modèles dotés des mêmes mécaniques et produits sur une même chaîne, la garantie tombe de 3 ans chez Mitsubishi à 2 ans chez Citroën. Idem pour les échéances des entretiens, fixées à 15.000 km par l'enseigne aux chevrons, soit 5.000 km plus tôt que le Japonais. À quelques centaines d'euros près, les prix pratiqués sont quant à eux semblables, à l'exception des versions haut de gamme, qui sont beaucoup mieux équipées pour le même prix... chez Mitusbishi ! À bon entendeur...

Conclusion / Citroën C4 Aircross

S'il ne faut pas trop lui chercher l'âme d'une vraie Citroën, le C4 Aircross a suffisamment d'arguments pour intéresser les amateurs de SUV. À commencer par un compromis confort/comportement réussi et une dotation de série plutôt bien étudiée. Le bon rapport agrément/consommation de son 1.8 Diesel rebadgé et son style engageant pourraient aussi l'aider à se faire remarquer. Hélas, la concurrence est rude dans le segment et nombreux sont les SUV capables de jouer sur les mêmes sensibilités. Partant de sa nichée de triplés, il en existe au moins deux autres que lui (Mitsubishi ASX et Peugeot 4008) qui ne demandent qu'à se faire adopter.

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