Lancé en 2011, le Ranger a connu une montée en puissance exceptionnelle pour finalement arriver au sommet des ventes de son segment l’an dernier: 27.300 unités en Europe, soit 27% de mieux qu’en 2014. Il connaît la même success story en Belgique avec 1.250 unités vendues, la plupart en Double Cabine. Seuls 2% des acheteurs optent pour la version Super Cabine à la benne allongée, mais aux places arrière sacrifiées. C’est dire à quel point le pick-up n’est plus seulement un utilitaire: il doit aussi être capable de transporter des personnes dans un confort relativement acceptable. C’est aussi pour cela que le Ranger reçoit les dernières technologies de communication et d’aide à la conduite. L’utilitaire rustique est devenu un partenaire du quotidien. On ne l’achète plus uniquement par besoin, mais aussi par envie. C’est aussi une échappatoire fiscale pour certains. C’est pourquoi, contrairement au reste du marché, celui des pick-up plébiscite les gros moteurs; une belle preuve que le marché automobile est (télé)guidé par la politique de taxation…
- Aptitudes routières et en tout terrain
- Equipement de série ultracomplet
- Habitacle moderne, spacieux et bien fini
- Capacité de charge de la benne: 1.260 kg
- Poids tractable jusqu’à 3.500 kg
- Fiscalité avantageusee
- Train arrière un peu raide à vide
- Ecran tactile vulnérable dans un utilitaire
- Prix de départ élevé, tarif des options
- Couvre-benne et attache-remorque en option
- Poids élevé
- Couvercle d’accoudoir recalcitrant
En bref
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13.50 sur 20Mécanique
Fort de 200 ch et 470 Nm, le Ranger utilise des rapports de boîte très courts, essentiellement pour tracter du lourd: jusqu’à 3,5 T. Inutile, donc, d’espérer claquer un temps au sprint. Cet étagement autorise en revanche des évolutions lentes, idéales pour la pratique du tout terrain, tandis qu’il peut relancer la mécanique à basse vitesse sans devoir jouer du levier. Ces performances appréciables ont logiquement un effet sur la consommation; ses 2,2 T n’y sont pas étrangères non plus.
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14.50 sur 20Tenue de route
Suspendu sur son essieu rigide à lames, le Ranger se fait un peu tape-cul lorsqu’on roule à vide. C’est logique: sa suspension est prévue pour supporter de lourdes charges (jusqu’à 1.260 kg dans la benne). Du coup, il a tendance à sautiller, donc à perdre sa motricité sur les revêtements dégradés. Autrement dit: roulez chargé, tant pour le confort que pour le comportement routier. Du reste, sa direction est précise et son freinage progressif mais efficace.
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14.30 sur 20Sécurité
Le Ranger est le seul pick-up à recueillir 5 étoiles aux tests Euro-NCAP. Que dire de plus pour vanter son niveau de sécurité, si ce n’est qu’il offre 7 airbags de série, dont un pour les genoux du conducteur, qu’il propose désormais un régulateur de vitesse actif couplé à une caméra de lecture des panneaux routiers et un antidévoiement? Enfin, à l’instar des autres Ford, il propose le MyKey, qui permet de brider les performances du véhicule lorsqu’on le prête à sa progéniture.
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14.80 sur 20Confort
Fermement suspendu, le Ranger n’en demeure pas moins confortable. Le confort des sièges avant est appréciable, tandis que la banquette au dossier très vertical se veut plus rudimentaire. La position de conduite est agréable malgré un volant réglable uniquement en hauteur. Son habitacle est spacieux et bien assemblé, mais encore un peu plastoc. L’insonorisation est bonne pour autant que l’on respecte la limitation de vitesse sur l’autoroute; aucune raison d’être incommodé, donc...
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13.75 sur 20Sens pratique
Ford marque des points avec son volet coulissant en guise de couvercle de benne. Il permet de protéger son chargement contre les intempéries et le vol. Sa manipulation nécessite un mode d’emploi, mais s’apprivoise rapidement. Bien vu, la sangle en nylon pour la fermeture ainsi que l’éclairage de la benne. Le système multimédia convainc également: intuitif et convivial, on lui reprochera juste des temps de chargement trop longs lors de l’encodage d’une adresse dans le système de navigation.
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14.50 sur 20Budget
Avec un prix de départ avoisinant les 37.500 €, le Ranger 3.2 TDCi s’inscrit dans le milieu de gamme du marché. Il fait la différence par son équipement de série ultracomplet. Et désormais aussi par des aides à la conduite et des technologies de communication dernier cri. Avec une moyenne de 11,0 l/100 km, le budget de carburant n’est pas à négliger. Le petit frère 2.2 TDCi fera logiquement mieux, sans pour autant perdre en capacité de charge et de traction; les performances en moins, évidemment.
A l’issue de cet essai, on comprend pourquoi le Ranger est le pick-up le plus vendu en Belgique et en Europe. Et cette nouvelle mouture ne devrait que renforcer son succès. Outre son style musclé, il séduit par son riche équipement et son habitacle cossu, en particulier en exécution Wildtrak, parée de cuir et d’alu brossé. Certes, les plastiques restent plastoc, mais ils sont harmonieux et bien assemblés. Les aides à la conduite et le système multimédia parachèvent l’ensemble. Pour ce dernier, on aurait préféré une molette de commande plutôt qu’un écran tactile, surtout compte tenu de la vocation utilitaire de l’engin et, donc, des conditions parfois hostiles dans lesquelles il sera amené à travailler. Car c’est aussi et surtout pour ses capacités de charge et de traction qu’on le choisit: jusqu’à 1.260 kg dans sa benne et 3,5 T sur sa boule de remorquage, ça laisse de la marge. Le tout en conservant un confort appréciable pour 4 adultes, sur la route ou en dehors. Une polyvalence difficile à prendre en défaut.
Dans cet article : Ford, Ford Ranger
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