- Avis Rédaction 14.08 /20
Construit dans l'usine de Toluca (Mexique), le Journey repose sur la base commune Chrysler/Mitsubishi déjà utilisée pour les Caliber, Avenger et Mitsubishi Outlander (donc aussi pour les rejetons PSA, Citroën C-Crosser et Peugeot 4007). Techniquement, le nouveau Dodge conserve évidemment l'architecture d'essieux propre à la plate-forme (McPherson à l'avant, multibras à l'arrière) et se trouve donc lui aussi en mesure d'accueillir la transmission intégrale idoine. Celle-ci n'a toutefois pas traversé l'Atlantique : en Europe, le Journey est uniquement vendu en traction. Condition sine qua non pour lui permettre de séduire sur nos marchés, il dispose d'une mécanique Diesel (unique, mais c'est déjà ça...) dans sa palette de moteurs. Les dimensions généreuse du Journey (4,88 m de long sur 1,87 m de large) lui permettent d'embarquer une troisième rangée de sièges et ainsi d'accueillir jusqu'à 7 personnes.
Conduite : 112/200
Le 2.0 CRD n'est autre que le 2.0 TDI à injecteurs pompes d'origine Volkswagen. S'il est toujours volontaire et généreux dans l'effort, la masse importante du Journey (près de 2 T) ternit quelque peu ses prestations. Face aux moteurs plus récents, il est aussi plus bruyant en charge. Rien à dire sur la boîte à 6 rapports. La nouvelle automatique à double embrayage ne nous a pas totalement convaincus; il faut dire qu'elle aussi doit composer avec un rapport poids/puissance peu avantageux. Précise et linéaire, la direction se montre toujours trop légère et gomme exagérément le retour d'information du volant.
Sécurité : 160/200
Eu égard au poids de l'engin, le système de freinage est particulièrement performant, en ce sens qu'il est suffisamment puissant en toute circonstance et que le toucher de pédale est impeccable. Sur la route, le Journey fait étalage d'un comportement routier plutôt flatteur, mais doit malheureusement se contenter de pneus de qualité inférieure (du moins avec les jantes de 19") qui le brident considérablement en conduite dynamique. Pour la sécurité, l'habitacle est équipé de 6 airbags censés protéger tous les passagers en cas de choc.
Confort : 136/200
Belle surprise, la suspension combine à merveille le maintien dynamique de la caisse et le confort des passagers. Dommage que celui des sièges (du moins ceux revêtus de cuir de nos versions d'essai) ne suive pas. L'habitabilité est évidemment excellente à l'avant comme à l'arrière. On n'en attendait pas moins au regard des dimensions généreuses de l'engin. La position de conduite est tout à fait correcte et ajustable à la plupart des morphologies. La climatisation automatique à double zone est quant à elle montée de série dès le deuxième niveau de finition.
Fonctionnalité : 160/200
L'accès à bord est soigné, particulièrement à l'arrière, où l'angle d'ouverture des portes peut atteindre 90°.Avec 472 l de contenance offerts sous le cache-bagages en configuration 5 places, le Journey se place dans une bonne moyenne. Tous les sièges sont évidemment rabattables, y compris le dossier du passager, qui permet alors de dégager un espace plan de près de 3m. A l'intérieur, les espaces de rangement sont nombreux et diversifiés, chacun devrait donc y trouver son compte pour loger ses affaires. Comparée à celle d'un Caliber par exemple, la finition est en net progrès, rehaussée notamment par l'emploi de matériaux moussés.
Budget : 136/200
Reconnu pour sa sobriété, le 2.0 CRD «TDI» fait une fois de plus bonne figure en limitant la consommation moyenne du Journey à 8,5 l/100 (9,3 avec la boîte automatique). Même en brusquant la voiture plus que de raison, celle-ci a plafonné aux environs des 10 l/100 km. L'autonomie est quant à elle assurée par un gros réservoir de 78 l. Les programmes d'entretien et de garantie sont dans la moyenne. On épinglera par contre le rapport prix/prestations-équipement relativement avantageux pour un véhicule de cette catégorie.
Conclusion : 704/1000
À mi-chemin entre le monospace et le SUV, le Dodge Journey combine le meilleur des deux mondes pour se positionner avantageusement sur la liste de préférence des familles modernes. Avec son physique de catcheur américain, il fait passer tous les monovolumes pour des gringalets, tandis qu'il en impose aussi par l'espace disponible à bord et par la modularité de son habitacle. Malgré son gabarit imposant, le Journey reste également très agréable à conduire, à condition de ne pas trop brusquer le 2.0 CRD, qui, à défaut d'offrir de belles prestations, a au moins le mérite d'être sobre. Pour ne rien gâcher, ses tarifs restent relativement accessibles sans que l'équipement de série n'en soit pour autant négligé.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1426 du 20 août 2008.
- Style et personnalité affirmés
- Habitacle généreux (espace, possibilités de rangement)
- Volume et modularité du coffre
- Comportement routier agréable
- Consommation relativement contenue
- Finition en net progrès
- Tarif intéressant
- Poids excessif plombant les performances du 2.0 CRD
- Moteur bruyant en charge
- Gestion de boîte auto perfectible
- Direction peu communicative
- Manque de confort des sièges
- Pneumatiques peu rigoureux (19")
Dans cet article : Dodge, Dodge Journey