Essai détaillé / BMW 740d xDrive: Certitude inébranlable

Cette question, il faut la reformuler. Ce qu’il convient de se demander, c’est de savoir si opter pour un Diesel dans la Série 7 est plutôt une habitude ou une tradition. La nuance est importante. Dans le cas d’une habitude, il s’agit d’un choix qui se répète par facilité. Pas forcément car il s’avère meilleur en soi. Une tradition par contre, c’est quelque chose d’ancré plus profondément. Et qui fait sens. Dans le cas de la 740d, le 3 litres Diesel fait depuis des générations office de mesure dans l’exorbitance, de retenue dans les bacchanales. Contrairement aux hypercars, il reste au niveau des berlines de luxe de la place pour le compromis. Du moins tant que les économies de carburant (et de CO2 par conséquent) ne se font pas au détriment du luxe et du confort. Évidemment, en suivant ce raisonnement, on peut se dire qu’une i7 coûte encore moins cher à l’usage, qu’elle n’émet pas du tout de CO2 et que le silence offert est un luxe additionnel. Bref, la 740d a-t-elle encore une raison d’être?

LE CONCEPT
Contrairement à ce qui se passait auparavant, cette 740d n’est disponible qu’en version longue. Une version allongée qui, avec une longueur de 5,39 mètres, dépasse de 16 centimètres la version L de la génération précédente. C’est une bonne chose pour l’espace intérieur, mais cette commodité a bien sûr aussi un inconvénient. En effet, la 740d est un véhicule particulièrement imposant qui n’est pas toujours facile à garer. Sachant que la limousine a également besoin d’une largeur de 2,19 mètres avec les rétroviseurs dépliés, il n’est pas faux de dire que le Pack Parking Assistant Professional (850 €) - qui peut effectuer certaines manœuvres de stationnement de manière autonome - est une nécessité plutôt qu’un luxe. Assez tourné autour du pot: que dire du style de cette Série 7? Les réactions sont tout sauf unanimes, avec d’un côté ceux qui adorent et de l’autre ceux qui détestent… À chacun donc de choisir son camp. Ce qui ne nous empêche pas, au-delà de nos goûts personnels, d’adresser toutes nos félicitations aux designers pour leur audace. En battant en brèche certaines conventions bien établies, le design affiche un caractère certain. Ce dont ne peuvent évidemment se targuer toutes ses concurrentes. Nous nous demandons toutefois si l’asymétrie du profil faisait aussi partie du plan. Ainsi, l’association de grandes portières et de petites vitres n’a pas manqué de susciter notre étonnement.