Essai détaillé / Audi RS4 Avant

Comme tous les produits estampillés RS, la RS4 rassemble le meilleur de la technologie Audi: V8 atmosphérique à injection directe poussé à 450 ch, transmission intégrale, amortissement piloté, direction à démultiplication variable, échappement actif, différentiel arrière à répartition vectorielle de couple, boîte à double embrayage et même disques de frein en carbone-céramique. C'est sûr, avec pareil attirail, la plus puissante des A4 se profile comme une vraie bombe et risque de donner des sueurs froides à ses deux éternelles rivales - la M3 et la C AMG -, d'autant que cette génération tire aussi profit d'une implantation plus centrale du moteur sur l'essieu avant au bénéfice de la répartition des masses, désormais proche du ratio 50/50 si cher à BMW. Toutefois, aussi spectaculaire que soit cet étalage de puissance et de savoir-faire, il y a une ligne de la fiche technique qui dérange : celle du poids. Alors que la RS2 affichait 1.595 kg, cette RS4 pousse l'aiguille de la bascule jusqu'à 1.870 kg, ce qui fait 220 kg de plus que sa devancière. Même si l'inversion de tendance est imminente, voilà un paramètre qui reste malheureusement encore trop symptomatique de l'automobile moderne, surtout pour une sportive. On se demande dès lors dans quelle mesure cette masse ne pourrait pas contrebalancer les 30 ch supplémentaires du V8 FSI, voire les subterfuges «châssis » censés accroître le plaisir de conduite, donc la sportivité.