Leurs conceptions décalées et leur morphologie de petits monospaces ont toujours empêché les deux premières générations de Classe A de rivaliser avec les vraies moyennes de leur range. Jusqu’ici assumé par Mercedes, ce choix commençait tout doucement à peser sur l’humeur des vendeurs de la marque, incapables jusqu’ici d’opposer une quelconque résistance à leurs concurrents de chez Audi ou BMW (pour ne citer que ceux-là) dans un segment «midpremium » particulièrement prisé des clients Business et/ou des gestionnaires flottes. En d’autres termes, plus que de vendre de l’originalité, ceux-ci attendaient impatiemment – comme bon nombre de leurs clients – une vraie Mercedes compacte «classique», simple et stylée. En bref, une concurrente naturelle pour l’A3 ou la Série 1. Que ceux-là retrouvent leur sérénité et préparent leurs bons de commande, Stuttgart s’est ravisé avec la Classe A «III». Elégante en gueule et piquée à la testostérone, la nouvelle venue semble bel et bien parée pour donner un peu de fil à retordre aux deux best-sellers précédemment cités, bien partis eux aussi, soit dit en passant, pour poursuivre leurs engagements après des renouvellements (plus techniques que stylistiques) profonds. Malheureusement, pour ce comparatif, le modèle d’Audi sera manquant: à quelques jours du lever de voile au salon de Paris, il nous a été impossible de mettre la main sur une A3 5 portes (Sportback dans le jargon des anneaux) immatriculée. Idem pour une 3 portes à petit TDI (1.6), l’importateur n’écoulant pour l’heure que des 2.0, en attendant l’approvisionnement en seize-cents. Mieux valait donc remettre le match à plus tard pour celle-là, au risque de fausser les cartes et le résultat. Pas d’excuse, en revanche, pour l’autre teutonne de référence : la BMW Série 1, qui comparaît ici en version 116d (dans sa configuration Efficient Dynamic Edition) et vient prendre en chasse notre Classe A 180 CDI retenue comme étalon. Restait à prendre en compte un acteur de plus en plus prisé des cadres et autres automobilistes d’entreprises : Volvo. Désormais paré pour jouer lui aussi les premiers rôles avec sa nouvelle V40 – une berline 5 portes aux allures de break –, le Sino-Suédois (Volvo appartient au géant chinois Geely) a désormais les coudées franches pour rivaliser dans la catégorie avec un moteur 1.6D (D2) annoncé comme particulièrement sobre et doué. Et comme un comparatif n’est jamais aussi excitant que lorsqu’il compte l’un ou l’autre challenger affûté, nous avons aussi retenu deux moyennes à peine moins bourgeoises sous leurs insignes, mais toujours joliment déclinées : l’Alfa Romeo Giulietta 1.6 JTDm et la Citroën DS4 1.6 HDi. Le casting dévoilé, entrons dans le vif du sujet.
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