Que faire en cas d’accident ?
Un accident de la circulation, ce n’est jamais agréable. Il est important, dès lors, de savoir comment réagir et quoi faire que l’on soit témoin ou victime de l’accident.
Un accident peut toujours en causer un second. C’est pourquoi il convient d’avoir à l’esprit un certain nombre de règles de sécurité. Il faut aussi veiller à protéger les personnes blessées et à réagir correctement pour en pas les blesser davantage. À l'étranger et en Belgique, le numéro 112 ou le bouton SOS de la voiture permet d'appeler les secours dans toute l'Europe. Si vous êtes témoin indirect d’un accident, cherchez d’abord à savoir s’il est nécessaire de vous arrêter. Si d’autres conducteurs l’ont déjà fait et que tout semble sous contrôle, il y a peu de chances que vous puissiez être d’un quelconque secours. En croisant un accident où les secours sont déjà présents, ne vous arrêtez pas et gardez vos yeux sur la route plutôt que sur les événements. La curiosité provoque parfois un nouvel accident. Enfin, de retour au foyer, il est important de penser à exorciser le traumatisme.
Victime d’un accident sans blessé
En cas d’accrochage bénin uniquement matériel, il convient de rester calme en toutes circonstance. Coupez toujours le contact de votre voiture, allumez les feux de détresse, faites sortir les passagers, verrouillez la voiture en laissant les passagers à proximité, mettez le gilet de sécurité et gardez votre clé sur vous. Il arrive que des malfaiteurs profitent de la crédulité de certaines personnes pour simuler un accident afin de voler le véhicule ou ce qu’il contient. Ensuite, si votre voiture peut encore bouger, déplacez-la après avoir éventuellement marqué l’emplacement des véhicules avec une craie et avoir montré aux autres personnes que votre intention n’est pas de faire un délit de fuite. Entamez ensuite les discussions, calmement, pour établir le constat d’accident. Si les véhicules ne peuvent pas être déplacés, prévenez les autres usagers de la présence d’une collision au moyen du triangle et appelez la police au 112 (ou le 101 en Belgique).
Le constat d’accident
Pour un accrochage sans gravité, remplissez, en restant calme et poli, le formulaire de constat d’accident, standardisé au niveau européen, de manière aussi complète et détaillée que possible et faites-le parvenir sans tarder à votre assureur. Il n’est pas nécessaire de remplir deux constats. Un formulaire suffit : une copie est prévue pour l’autre partie. Il est très important de faire un croquis de l’accident : dessinez clairement la situation et indiquez toujours le sens de la circulation. À la case 14, vous pouvez donner votre vision personnelle des faits, qui peut naturellement différer de celle de l’autre conducteur. Veillez à ce que les deux parties signent le constat. Prenez éventuellement des photos des dégâts sur les véhicules. Indiquez bien le nombre de cases cochées pour éviter une falsification de la partie tierce a posteriori. Un bon conseil : avant que cela ne vous soit utile, il est bon de parcourir un formulaire de constat chez soi, pour mieux le connaître. D’autant qu’une case mal cochée peut vous être défavorable. Car attention, une fois signé difficile de changer ce qui y est indiqué. Si la situation devenait tendue ou que vous constatez des irrégularités, n’insistez pas, mettez-vous à l’abri et appelez la police (112 partout en Europe, ou bien directement le 101 en Belgique).
Délit de fuite
En cas de délit de fuite, vous serez malheureusement souvent démunis. Essayez de retenir la marque modèle du véhicule, sa couleur, des signes distinctifs (autocollant, galerie de toit, boule de remorquage, etc.) et quelques chiffres ou lettres de sa plaque. Vous pourrez peut-être aussi compter sur des témoins prêts à vous aider. En tous les cas, restez sur place et appelez la police (112 sur GSM ou le 101 en Belgique) pour qu’elle puisse constater les faits le plus rapidement possible. Pendant l’attente, pensez aussi à prévenir votre assureur pour obtenir des informations sur le comportement à adopter et éventuellement demander une aide juridique.
Accident avec blessés ou victimes
En cas d’accident avec blessé(s), comme victime ou comme témoin, essayez de ne pas paniquer. Pensez d’abord à sécuriser la situation autour de vous. Si vos passagers ne sont pas blessés, et si votre voiture n'est pas trop abîmée, stationnez votre véhicule du mieux possible ou sur la bande d’arrêt d’urgence, enclenchez vos feux de détresse, prenez votre gilet de sécurité, faites sortir tous les occupants du véhicule pour les mettre à l’abri et verrouillez votre véhicule. Sur un pont, pensez à toujours vérifier la présence d’un terre-plein et d’une barrière ou d’un garde-fou avant de franchir les rails de sécurité. Rassurez les enfants et dites-leur clairement de ne plus bouger. Dans ce cas, si vous n’êtes plus indispensable, faites-vous remplacer le plus rapidement possible pour les rejoindre. Avertissez sans tarder les secours.
Appeler les secours
Avec un GSM, appelez le 112. Commencez par décliner votre identité et expliquez brièvement la situation puis répondez aux questions du standardiste. Essayez d’être précis dans la localisation et la situation de l’accident (nom de la rue, numéro de maison, croisement, direction de circulation, point de repère caractéristique, borne kilométrique, nombre de victimes estimé et la gravité des blessures, risque ou non d’incendie...). Il est aussi possible d'utiliser le bouton SOS dans l'habitacle (obligatoire dans les voitures neuves depuis le 1er avril 2018). Dans les pays où elles existent encore, si vous vous trouvez à proximité d'une borne sur autoroute, vous pouvez l'utiliser. En tout cas, ne traversez jamais l’autoroute pour utiliser une borne placée de l’autre côté : c’est formellement interdit et, surtout, vous risquez votre vie ! Les bornes de sécurité vous mettent en communication avec une centrale qui avertit les services d’assistance routière et/ou de secours. Avec elles, les secours sauront vous localiser à coup sûr. Il existe aussi des applications pour smartphone d'appel d'urgence avec géolocalisation. Elles sont généralement renseignées sur les aires de service des autoroutes.
Répartir les tâches
Avant de vous rendre à proximité des véhicules accidentés, assurez-vous que la situation est sous contrôle et qu’il n’y a pas de risque de suraccident. Le port d’une veste fluo de sécurité est vivement conseillé. Sur l’autoroute, il est même obligatoire. Entrez en contact, même visuellement, avec les autres personnes présentes sur la scène. Ce sera plus facile pour répartir les tâches, vous pourrez notamment repérer ceux qui appellent déjà les secours et ne plus le faire pour essayer d’aider directement les victimes. Si vous avez des connaissances de secourisme, avertissez les autres témoins. Interdisez tout usage de la cigarette et tous risques d’étincelles à proximité du lieu du crash. De même, il faut éviter de rester inutilement près des débris. Un véhicule roulant sur des éclats de pare-brise ou de carrosserie peut les expulser et provoquer des blessures plus ou moins graves aux personnes à proximité. Bon à savoir : pour pouvoir sortir en urgence d’un véhicule dont les portes sont coincées, il est possible de casser facilement les vitres avec les appuie-têtes lorsque ceux-ci sont détachables. Leurs tiges sont conçues pour servir de « marteau » à briser les vitres en cas d'urgence. Il est toutefois plus facile de casser les vitres de l'intérieur que de l'extérieur. L'extincteur est également un bon outil pour casser le vitrage.
Près des blessés
Il est capital de ne pas déplacer une personne gravement blessée, car cela peut lui causer des lésions plus graves encore et/ou des hémorragies internes. Il ne faut pas enlever non plus le casque d’un motard. Dans la mesure du possible, restez aux côtés des blessés jusqu’à l’arrivée des secours. Une seule exception à cette règle : en cas de risque mortel (incendie, noyade, chute importante), les victimes doivent bien évidemment être sorties le plus rapidement possible des véhicules. Les personnes qui ne sont pas blessées, ou seulement de façon légère, doivent quitter le véhicule et se placer à distance en sécurité, le long de la route. Ne donnez jamais à boire ou à manger à un blessé, même s’il le demande. Le recouvrir d’une couverture, d’une veste ou d’un pull peut, par contre, le réconforter. Tout comme votre voix pour le rassurer et le calmer.
>>> Le brevet de premiers secours de la Croix Rouge.
Autres aides possibles
Si vous vous sentez dépassé par les soins, vous pouvez toujours aider à éviter un suraccident en plaçant des triangles et/ou en faisant des signes aux autres usagers pour les faire ralentir. Mais ne vous mettez pas en danger, ni les autres personnes sur place. Il faut aussi veiller à surveiller et consoler les personnes apparemment perdues et les enfants en pleurs. Et, pour celles qui se déplacent, les aider à se rassembler dans un endroit sûr. Sinon, si votre aide n’est pas indispensable près de l’accident, attendez les forces de l’ordre à l’abri pour témoigner. Par la suite, les secours et les autorités locales pourront éventuellement vous solliciter. Quoi qu’il en soit, ne vous impatientez pas, les services de secours ont leur priorité et gèrent professionnellement ce type de situation.
Accident à l’étranger
À l’étranger, la situation peut poser problème vu la méconnaissance des usages ou de la langue. Essayez toujours de prévenir la police et le secours via le 112 (numéro international) le plus rapidement possible. En présence d’autochtones, laissez-les prévenir les secours et aidez-les si besoin en communiquant par gestes et quelques mots d’une langue que vous maîtrisez, quelqu’un parlera peut-être une de ces langues. En cas d’hospitalisation de vous-même ou d’un proche, appelez dès que possible votre mutuelle (numéro d’appel de la carte CEAM) et votre assurance. Les ambassades et consulats (pensez à encoder leurs numéros dans votre GSM) sont aussi là pour vous aider en cas de problèmes sérieux.
Le contrecoup
Si vous avez été victime ou témoin d’un accident important, pensez à soulager votre esprit. Le vivre est réellement traumatisant. Ça l’est d’autant plus s’il y a eu des blessés, notamment parmi les occupants de votre véhicule. Même un accident sans grande gravité peut vous poursuivre durant quelques jours et nuits. Se confier à un proche peut aider à exorciser les angoisses liées au choc psychique de l’accident. Si, malheureusement, blessé grave ou décès il y a eu, l’aide d’un professionnel pourra vous aider à surmonter cette épreuve.
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