Voiture électrique d’occasion : à quoi faire attention ?

Acheter une voiture électrique d’occasion peut sembler à haut risque en matière d’autonomie, car la batterie se détériore avec le temps. Alors comment s’assurer du bon état de la batterie et de la voiture ?

Acheter une voiture électrique d’occasion permet de se lancer dans la conduite EV à (relativement) moindre coût. Ce choix peut être censé pour la seconde voiture du ménage, mais aussi comme véhicule principal moyennant quelques précautions au moment de l’achat. Comme pour toute voiture, l’achat d’une voiture électrique d’occasion nécessite de vérifier l’état général du véhicule (carrosserie, habitacle, frein, direction, documents légaux, etc.) et de lire les indications du Car-Pass pour un achat entre particuliers. Mais, le plus important, cela reste bien sûr l’autonomie et les capacités de charge. Pour cette dernière, les spécifications en ligne du véhicule sur base du modèle précis (puissance, nombre de roues motrices, pack batterie, année-modèle) donnent les indications sur les vitesses de charge maximale en courants alternatif et continu. Il faut bien vérifier, pour certains modèles, si les options de charge rapide et/ou la pompe à chaleur ont bien été installées, notamment en demandant à voir la facture d’achat d’origine du véhicule.

• Vérifiez bien les spécifications modèle en fonction de l’année, de la puissance et du pack batterie
• Vérifiez, via la facture d’achat, les options liées à la charge et à l’autonomie (pompe à chaleur)
• Vérifiez le kilométrage (via le Car-Pass)

Quelle prise ?

Avant d’acheter une voiture électrique, d’occasion ou pas, il est important de disposer de prises ou bornes adaptées à domicile et/ou au travail. Celles qui fonctionnent avec une connexion de Type 2 avec une vitesse maximale de 22 kW. C’est aussi ce type d’équipement que l’on retrouve souvent le long des trottoirs en voirie. Sans capacité de charge dans un lieu quotidien, il est délicat de passer au tout électrique. D’autant que les vitesses en charge rapide DC des modèles les plus anciens atteignent rarement les 100 kW. Et que certaines voitures japonaises utilisent encore des prises ChaDeMo qui ne sont pas aussi omniprésentes que les Combo CCS, devenues standard en Europe et en Amérique. Pour une voiture d’occasion, la présence du câble de Type 2 est indispensable. La prise avec transformateur pour brancher la voiture sur une prise murale standard est un plus, mais pas indispensable lorsque l’on dispose d’un accès facilité à une ou plusieurs bornes « lentes » à courant alternatif avec prise de Type 2.

• Présence obligatoire d’une prise Type 2 avec le câble adapté
• En cas de longs trajets réguliers, préférer Combo CCS à ChaDeMo pour les charges en courant continu DC
• Vérifier l’état de la prise et du câble

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La batterie

Une voiture électrique qui a plus de 2 ans n’arrivera plus à son autonomie maximale WLTP. L’état de la batterie peut toutefois rester satisfaisant avec une perte moyenne de 2% par an. Toutefois, cela dépend du nombre de cycles de charges rapides effectuées et des conditions de charge (le pire étant les charges rapides d’une batterie totalement vidée jusqu’à 100 % de charge). Il est impossible de repérer visuellement l’étant d’une batterie. Toutefois, il est possible d’estimer son autonomie via l’ordinateur de bord. Celui-ci peut indiquer le niveau de la capacité et l’autonomie restante en fonction de la consommation moyenne de l’historique du véhicule. Une règle de trois permet ainsi de deviner l’autonomie maximale.

Il est également possible d’obtenir un certificat de santé de la batterie. Cela nécessite un équipement à brancher sur l’OBU. Généralement réservé aux professionnels, ce type de boîtier fournit un document certifié qui peut vous donner une bonne vision de l’état de la batterie. Un vendeur a donc tout intérêt à pouvoir présenter ce type de document obtenu auprès de sociétés spécialisées. Généralement, les constructeurs offrent une garantie de capacité de batterie à 70 % au terme d’un certain âge (8 à 10 ans) et des limites de kilométrage. Il reste toujours possible de remplacer les cellules détériorées sans devoir changer toute la batterie.

• Vérifier l’autonomie via l’ordinateur de bord
• Vérifier les garanties constructeur pour la batterie
• Préférer une voiture avec un certificat de santé de la batterie

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Tester la voiture

Comme pour tout achat de voiture d’occasion, il est important de pouvoir tester le véhicule. En plus des précautions traditionnelles sur l’état du véhicule et sur son comportement routier, c’est le moment de vérifier la vitesse de décharge. Pour cela, il faut afficher l’autonomie restante sur le tableau de bord et demander à effectuer un test routier d’au moins 50 km, si possible en passant par des voies rapides (autoroute de préférence). En branchant la climatisation, l’ordinateur de bord trahira la présence ou non de la pompe à chaleur. Si l’autonomie baisse soudainement, c’est clairement un système classique à compresseur, très énergivore.

Au terme de l’essai, vous pourrez juger de la vitesse de décharge et de l’autonomie réelle en fonction de votre style de conduite. Il faut aussi demander à pouvoir brancher le véhicule sur une borne rapide (Combo CCS ou ChaDeMo) et vérifier la vitesse de charge, ainsi que la procédure de connexion et déconnexion de la prise. Attention : elle dépendra de la voiture ainsi que de la borne, du nombre de véhicules en charge à la station et de l’état du réseau électrique. Mais cela donne néanmoins une bonne indication sur les capacités du véhicule. Enfin, si la voiture est liée à un contrat de charge à facturation automatisée, il est nécessaire de vérifier les clauses de ce contrat et des conditions de changement d’utilisateur.

• Faire un essai routier d’au moins 50 km en passant par des autoroutes ou voies rapides
• Brancher la climatisation pour voir la baisse d’autonomie
• Tester le branchement sur une borne rapide.

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