De nombreux médicaments peuvent altérer la conduite d’un véhicule, y compris en respectant les doses prescrites. Cela peut aller des somnifères aux sirops pour la toux en passant par des gouttes pour les yeux. Et faute de moyen technique de dépistage autre qu’un prélèvement sanguin, la police ne peut pas vraiment contrôler préventivement une prise de médicament susceptible d’altérer la conduite. Il faut donc compter sur la responsabilisation des conducteurs. Or, ceux-ci ignorent souvent les risques sur la conduite liés à la prise de leurs médicaments. Vias souhaite dès lors la mise en place d’un pictogramme sur la boîte, comme en France et aux Pays-Bas, indiquant le degré de dangerosité pour la conduite. Ce sera plus clair que les contre-indications sur la posologie.
Conseils du médecin et du pharmacien
À défaut de prendre le temps de lire toutes les indications sur la notice, il reste l’information directe auprès du médecin ou du pharmacien. Vias indique d’ailleurs que les professionnels de la conduite doivent avertir leur médecin de leur activité professionnelle au moment de la prescription. Cela permettra de les avertir des risques ou d’adapter le traitement. D’autant que les médicaments influençant les capacités de conduite sont nombreux : on compte les benzodiazépines (somnifères, calmants, antiépileptiques), les antalgiques (antidouleurs, codéine), les antidépresseurs, les antipsychotiques, les gouttes pour les yeux et les antihistaminiques.
Les risques
Plusieurs symptômes et effets secondaires sont susceptibles de rendre la conduite dangereuse : somnolence, endormissements, baisse de la vigilance et de l’attention, ralentissement des réflexes, vertiges, pertes d’équilibre, troubles de la vue, excitation ou agressivité. En agissant ainsi sur le cerveau et l’attention, certains médicaments ont donc des influences sur la conduite similaires à celles avec une alcoolémie de 0,05 % à 0,08 %. Ce qui peut augmenter le risque d’accident de 2 à 10 fois. Si, en plus, la prise de substances médicinales est associée à l’alcool, le danger est alors 20 à 200 fois plus élevé ! Le risque augmente également lorsque l’on combine la prise de plusieurs médicaments, de manière temporaire ou chronique. Il est bon de rappeler que la « conduite dans un état analogue à l’ivresse résultant de l’emploi de médicaments » est punissable d’une amende de 1600 à 16.000 € et d’une déchéance du droit de conduire de 1 mois à 5 ans, voire définitive.
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