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Professionnel / E-fuel et hydrogène - Aussi pour les voitures de société ?

Rédigé par Stijn Blanckaert le 05-03-2024

À partir de 2035, les constructeurs ne pourront plus vendre que des voitures «zéro émission» dans l'UE... Mais, exception, les véhicules fonctionnant aux carburants synthétiques neutres pour le climat resteront autorisés.

Il serait bien sûr pratique si, à l'avenir, nous pouvions simplement continuer à utiliser nos voitures (de société) à essence ou Diesel, en utilisant simplement d'autres carburants permettant de neutraliser les émissions de CO2. Par ailleurs, une voiture électrique à pile à combustible est également plus pratique qu'une voiture électrique à batterie: vous remplissez simplement le réservoir d'hydrogène et parcourez la même distance qu'avec une voiture à essence. Cependant, bien que ces alternatives soient tolérées légalement après 2035, elles ne constituent pas un choix réaliste pour nos véhicules utilitaires.

Lorsque nous utilisons de l'essence ou du Diesel classique, nous brûlons du pétrole, libérant ainsi le CO2 dans l'atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement de la planète. Les carburants synthétiques neutres pour le climat remédient à cela. Il s'agit d'essence et de gazole artificiels créés par un processus d'électrolyse où l'eau est séparée en hydrogène (H2) et en oxygène (O2). Ensuite, cet hydrogène est combiné avec du CO2 extrait de l'air et transformé en un vecteur d'énergie liquide: l'e-fuel.

Lorsque la production de ces e-fuels est réalisée avec de l'énergie renouvelable provenant du soleil, de l'eau ou du vent, ils sont climatiquement neutres, car le CO2 émis lors de leur combustion est le même que celui prélevé dans l'atmosphère. C'est donc une belle manière de ne pas augmenter les émissions de CO2 et de pouvoir continuer à conduire le même véhicule à moteur à combustion, sans modification. En même temps, vous pouvez continuer à utiliser la même infrastructure de ravitaillement, toutes les voitures actuelles à moteur à combustion pouvant fonctionner sans problème avec ces carburants de synthèse, et il n'y a pas de problème de pénurie de bornes de recharge, de craintes liées à l'autonomie ou de batteries coûteuses.

OBSTACLES CONCRETS

Malheureusement, la réalité n'est pas aussi simple. Tout d'abord, il y a le coût de ces e-fuels. En raison d'un manque de volume de production, le prix du litre se situe actuellement à 50 €. Et même si la production était appelée à augmenter - ce qui prendra encore de nombreuses années - les experts estiment que le prix ne descendra pas sous les 3 à 4 euros/litre... hors taxes et TVA. C'est donc toujours beaucoup plus élevé que l'essence et le Diesel fossiles d'aujourd'hui et en tout cas plus onéreux que l'électricité. Outre l'aspect financier, le problème sous-jacent vient d’une forme d’urgence: nous ne pouvons pas attendre encore dix ans ou plus jusqu'à ce que ces e-fuels soient réellement et largement disponibles.

De plus, lors de la combustion d'e-fuels produits avec de l'énergie verte, bien que plus de CO2 ne soit plus rejeté, des substances polluantes telles que les NOx, l'ammoniac et le monoxyde de carbone sont toujours émises. En bref, sur le plan environnemental, les e-fuels ne constituent pas une solution miracle. De plus, si les e-fuels étaient utilisés pour les voitures, ils ne pourraient plus être utilisés dans des secteurs où les batteries ne sont pas une alternative crédible, tels que l'aviation ou la navigation. De plus, les quantités importantes d'énergie verte nécessaires à la production d'e-fuels pourraient être mieux utilisées pour des applications plus efficaces d’un point de vue énergétique.

ET L'HYDROGÈNE ALORS?

Dès lors, l'hydrogène n'est-il pas une alternative? Une voiture avec une pile à combustible à hydrogène possède une autonomie similaire à celle d'une voiture à essence, en outre elle peut être remplie en quelques minutes à une pompe et vous n'avez pas besoin d'une borne de recharge ou d'un câble. Cela semble également prometteur, mais tout comme avec les e-fuels, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les voitures à hydrogène ne sont pas la solution rêvée. Rouler à l'hydrogène ou H2 est climatiquement neutre, car aucune émission de CO2 n'a lieu lors de son utilisation dans la voiture. La condition étant que cet H2 soit produit de manière durable. L'hydrogène est un vecteur d'énergie, comme une batterie pour l'électricité, extrait au terme d’un processus où la molécule d'hydrogène H2 est séparée de l'eau (H2O). Si ce processus utilise l'électrolyse et de l'énergie renouvelable, on parle d'hydrogène vert. Cependant, ce processus de production reste très cher et énergivore.

Après la production de l'hydrogène, le H2 doit être stocké sous haute pression sous forme gazeuse dans des réservoirs et transporté vers les stations de distribution (actuellement très rares) avec des camions. Une fois rempli, l'hydrogène stocké dans les réservoirs du véhicule est converti en électricité dans la pile à combustible du véhicule pour alimenter le moteur électrique. Cela nécessite à nouveau de l'énergie, ce qui rend l'efficacité de l'hydrogène beaucoup plus faible que celle de l'électricité dans une batterie. Car produire de l’hydrogène demande de consommer de l’électricité pour produire un gaz qui servira… à produire de l’électricité. De surcroît, il y a actuellement relativement peu de production d'hydrogène vert. De plus, le stockage de l'hydrogène nécessite de grands réservoirs sous pression, qui occupent beaucoup d'espace dans le véhicule. Et il n'y a actuellement que huit stations-service dans notre pays où vous pouvez faire le plein d'hydrogène et que… que deux voitures particulières sur notre marché qui fonctionnent à l'hydrogène : la Toyota Mirai et la Hyundai Nexo. De surcroît, elles ne sont pas particulièrement abordables: au-delà des 72.000 € dans les deux cas.

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE PLUS FAIBLE

En tout cas, l'efficacité énergétique tant des e-fuels que de l'hydrogène est nettement inférieure à celle d'une propulsion électrique à batterie, comme le montre une analyse de Transport&Environment, l'organisation faîtière des ONG européennes œuvrant pour un trafic plus propre. Ainsi, avec l'hydrogène, dans l'ensemble du processus de production jusqu'à la propulsion dans la voiture, 70 % de l'énergie est perdue. L'hydrogène n'est donc efficace qu'à 30 %.

Les e-fuels obtiennent des résultats encore pires à cet égard: seulement 13 % de l'énergie verte nécessaire pour produire les e-fuels est réellement convertie en énergie de propulsion. Si l'on compare cela à l'électricité de la batterie, où 77 % de l'énergie investie est effectivement utilisée pour faire fonctionner la voiture, il est clair que le véhicule électrique avec une batterie l'emporte.

Aussi prometteur que cela puisse paraître, il ne semble donc pas que nous pourrons tous conduire demain des voitures (de société) à moteur à essence ou Diesel, que nous remplirions d'e-fuels. Même l'hydrogène n'est pas une solution à court ou même à moyen terme pour nos véhicules de société. Les batteries apparaissent bel et bien comme la meilleure option, même si elles doivent encore faire face à de nombreux défis.

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