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Rétro / Que pensait Le Moniteur Automobile de la Saab 9-3 Viggen en 1999?

Rédigé par Kevin Kersemans le 01-04-2020

En cette période de confinement, plongez-vous avec nous dans les archives du Moniteur Automobile ! Aujourd'hui la Saab 9-3 Viggen de 1999.

Saab 9-3 Viggen / Le Moniteur 1999

En cette fin de XXe siècle, Saab appartient au groupe General Motors, qui – on ne le sait pas encore – décidera de s’en débarrasser en 2010, sonnant le glas d’une marque originale et attachante. Au sein de GM, il incombe à Saab de se placer en concurrence de marques prestigieuses comme BMW ou Audi. Et pour répondre à l’offre sportive de ces deux-là, on élabore une version musclée de la berline moyenne 9-3, qui repose toujours sur une plateforme d’Opel Vectra. Elle sera baptisée du nom de Viggen, ce qui, en suédois, signifie «coup de tonnerre» et est aussi le surnom de l’avion de chasse Saab 37, au catalogue de la branche aéronautique du constructeur suédois. La Viggen sera produite de 1999 à 2002, tant en version 3 portes, que le constructeur tente d’appeler «coupé», qu’en une variante 5 portes et même en cabriolet.

  • Essai détaillé: Saab 9-3 Viggen // Le Moniteur Automobile n°1192 du 23 août 1999
  • Auteur: Michel Retour // Adaptation: Michael Return

Moteur

«Spécialiste de la suralimentation, Saab a naturellement profité de cette expérience pour booster la Viggen. La base mécanique est constituée par le 4 cylindres 2,3 litres de la 9-5. Si ce dernier choisit un petit turbo basse pression afin de favoriser l’agrément de conduite grâce à sa faible inertie, la Viggen n’en a cure. Il faut que ça pousse. Elle troque donc le petit turbo Garrett GT17 contre une grosse turbine Mitsubishi TD04 HL et la pression de suralimentation grimpe de 0,55 bar à 0,95, voire 1,4 bar. De 170 ch et 240 Nm, on passe à 225 ch et 342 Nm. L’ensemble est placé, pour la première fois sur une 9-3, sous la surveillance d’une gestion Saab Trionic 7 afin de réduire de temps de réponse du turbo. Associée au 2,3 litres, on retrouve ici la boîte de vitesses à 5 rapports elle aussi empruntée à la 9-5, modifiée pour supporter le couple plus élevé. La commande de boîte ne prête guère le flanc à la critique tant que l’on ne tire pas la quintessence de la mécanique, auquel cas le levier se fait plus rétif.»

Performances

«En termes d’accélérations et de relances, le couple prime la puissance pure. Au-delà des 225 ch, il convient dès lors de souligner l’exceptionnelle valeur du couple de ce 2.3: 342 Nm. Il faut aller chercher du côté des monstres sacrés de la production automobile actuelle pour trouver des valeurs comparables: 350 Nm, c’est le couple affiché par une BMW Z3 M ou une Porsche 911 Carrera. Références plutôt flatteuses, non? Par rapport à ces deux-là, la Viggen souffre pourtant d’un handicap. Elle est obligée de faire passer la cavalerie par les seules roues avant, alors que les deux autres profitent pour les accélérations d’une transmission au train arrière, naturellement mieux chargé dans cet exercice. Des temps de 7,5 s sur le 0 à 100 km/h et de 27,6 s sur le kilomètre départ arrêté apparaissent pourtant compétitifs face à la concurrence. Mais là où la Viggen met littéralement tout le monde d’accord, c’est dans l’exercice des reprises. Les 28,2 s requises sur le 1.000 m à partir de 40 km/h en 4e, situent la Saab au niveau d’une Z3 M (321 ch), également dotée d’une boîte 5. On dispose donc en toutes circonstances d’une confortable réserve de couple permettant de réaliser des moyennes impressionnantes, sans avoir à jouer sans cesse du levier de vitesse.»

Tenue de route

«La philosophie Saab en matière de comportement réside dans le principe de la prévisibilité. Pour être accessible au plus grand nombre, les produits de la marque sont ainsi volontairement réglés graduellement sous-vireurs. Si, par rapport aux versions plus sages de la 9-3, la Viggen subit quelques modifications des ressorts, des amortisseurs et des barres antiroulis pour compenser le gain de puissance et de couple, son terrain de jeu privilégié reste les grands axes. Car, malgré le discours touchant les modifications aux trains roulants, difficile de nier qu’un couple de 342 Nm sur les seules roues avant est vraiment «limite». Saab est d’ailleurs le premier à le reconnaître. Les sorties de courbes serrées posent donc souvent un problème et, vu l’absence d’un quelconque antipatinage ou d’un contrôle de traction, la Viggen trahit alors de nombreuses pertes de motricité.»

Confort

«Les suspensions raffermies et les pneumatiques de taille 45 affectent naturellement le confort d’amortissement, sans pourtant que la Viggen n’en devienne réellement inconfortable. Elle se révèle même une redoutable Grand Tourisme. Une qualité qui lui vient d’une part d’une bonne insonorisation, avec un moteur très silencieux à allure stabilisée, et d’autre part de la qualité des sièges avant. On sait les constructeurs suédois passés maîtres dans l’ergonomie des sièges. Ceux de la Viggen sont pourtant différents de la monte standard, se révélant plus enveloppants encore et offrant un bon maintien. Ils sont ici tendus de cuir de série alors que le volume du coffre d’une 9-3 est toujours aussi généreux.»

Qualités

  • Mécanique pleine de caractère
  • Reprises époustouflantes
  • Consommation somme toute raisonnable
  • La fonctionnalité d’une 9-3 et les performances d’une supersportive
  • Qualité de fabrication et finition
  • Position de conduite
  • Qualité et ergonomie des sièges
  • Equipement complet

Défauts

  • Prix élevé
  • Commande de boîte parfois imprécise
  • Pertes de motricité
  • Suspensions sèches, roulis imparfaitement maîtrisé
  • Escamotage des sièges pour accéder à l’arrière
  • Roue de secours temporaire

Les chiffres-clés

  • Consommation de l’essai: 12,8 l/100 km
  • Vitesse maxi mesurée: 247 km/h
  • 1 km départ arrêté: 27,6 s
  • Prix de base: 1.669.000 FB TVAC

Conclusion

«A l’heure où l’on reproche à certains constructeurs de ne plus proposer que des produits «politiquement corrects», il est bon de voir Saab commercialiser un véhicule comme la Viggen. Prisé pour ses moteurs dotés d’une suralimentation douce, Saab prend ici le parti inverse, choisissant de privilégier les sensations. Des sensations procurées par un moteur bourré de couple qui pousse vraiment très fort et qui, une fois n’est pas coutume, le fait ressentir. Certes, les trains roulants n’ont pas la rigueur des références (essentiellement allemandes) dans ce créneau et l’absence d’antipatinage se fait cruellement ressentir en termes d’efficacité pure. Mais si vous n’avez que faire d’une voiture aseptisée et si vous appréciez les tractions avant surmotorisées, la Viggen est pour vous.»

Journaliste AutoGids/AutoWereld

Instagram: @kvnkrsmnsonwheels

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